Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kochavi, va effectuer, cette semaine, une visite officielle de cinq jours, en Pologne puis en France. Il sera accompagné par plusieurs hauts responsables de cette armée d’occupation dont le chef de la division de la coopération internationale et celui de la division de recherche du renseignement militaire, ainsi que le porte-parole de l’armée.
En France, où la délégation devrait arriver ce mercredi, des rencontres auront lieu, entre autres, avec le chef d’état-major des armées françaises et avec le chef d’état-major particulier du Président de la République. Le communiqué officiel de l’armée israélienne précise que les visites en Pologne, puis en France, s’inscrivent "dans le cadre du renforcement des relations militaires et de la coopération entre Tsahal et les armées polonaises et françaises".
Moins de deux mois après la nouvelle agression barbare contre Gaza qui a causé la mort de 49 palestiniens et palestiniennes, dont 17 enfants et dans une période où, il ne se passe pratiquement pas de jour, en Cisjordanie, sans qu’un palestinien ou une palestinienne·ne soit assassiné ou gravement blessé, par les forces armées israéliennes ou les colons qu’elles protègent, cette visite officielle ayant pour objectif le "renforcement des relations militaires" est insupportable et indécente.
Après le "permis de tuer" donné à Israël par le gouvernement français à travers son "soutien inconditionnel à la sécurité d’Israël" réaffirmé lors de l’agression barbare contre Gaza, cette visite officielle de hauts responsables de l’armée d’occupation ayant pour objectif de renforcer les relations militaires entre les deux pays est une nouvelle manifestation de la complaisance du gouvernement de la France qui s’apparente, de plus en plus à de la complicité avec les crimes de guerre commis par l’État d’Israël.
L’Association France Palestine Solidarité condamne la présence, en France, d’une délégation de criminels de guerre israéliens et le renforcement annoncé des relations militaires et de la coopération entre l’armée française et l’armée israélienne coupable de crimes de plus en plus nombreux contre la population civile palestinienne. Elle demande la suspension de toute coopération militaire et sécuritaire avec l’État d’Israël tant que celui-ci viole le droit international et les droits humains.
Le Bureau national de l’AFPS, le 19 septembre 2022