M. Grafton raconte : « La marche était menée par des personnes rendues infirmes par les forces d’occupation et par d’autres personnes portant des pancartes avec les noms de 3.800 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de la deuxième Intifada en 2000.
« Dés que nous avons quitté le village, l’armée a tiré des balles de caoutchouc et des gaz lacrymogènes directement dans la foule, à la hauteur des têtes ».
« Les soldats se sont comportés de façon totalement irresponsable, surtout étant donné que les personnes qui menaient la marche étaient aveugles et dans des chaises roulantes ».
« Les Israéliens essayaient clairement de provoquer une réponse violente de la part des Palestiniens et un clash s’en est suivi entre les villageois et l’armée ».
« Je ne pouvais pas faire grand-chose à part d’essayer de détourner ou gêner les soldats qui tiraient dans le village et essayer d’empêcher les excès de violence des soldats lorsqu’ils arrêtaient des personnes ».
- Bil’in 30 mars 2005
- Violence des soldats d’occupation contre les manifestants
« Le Mur est supposé être construit pour des raisons de sécurité, mais en réalité il est utilisé en conjonction avec le système des routes de contournement et les zones de sécurité israéliennes ainsi que les zones militaires afin d’annexer autant de terres fertiles et de ressources d’eau de Cisjordanie que possible ».
M. Grafton décrit la vie dans le village de Bi’lin contrôlé par la Palestine au moment où il demeurait lors d’un voyage dans cette région troublée.
Il raconte : « Une nuit, vers minuit, soixante soldats sont entrés dans le village et ont fait du porte à porte pour fouiller les maisons ».
« En tant que militant international demeurant là, j’ai pu les suivre et dans certains cas, j’ai pu prévenir des familles que les soldats arrivaient ».
« Les soldats surarmés, ont sorti les enfants et les femmes âgées de leurs lits et ont vérifié les cartes d’identités et les ont questionnés ».
« Mais il n’y a pas eu d’arrestations et ils sont finalement partis vers 3.30 du matin ».
« D’après ce que j’ai pu voir, il ne s’agissait que de harceler les gens au milieu de la nuit pour les intimider ».
« Les Palestiniens de Cisjordanie vivent sous autorité militaire et il n’y a aucun moyen pour eux de faire appel contre le traitement qui leur est infligé ».
M. Grafton rajoute : » C’est difficile d’assister à une telle répression mais la générosité et l’amitié de la population locale m’ont permis de garder le moral et je continue sans équivoque à soutenir la résistance palestinienne au Mur et à l’occupation illégale d’Israël ».
Beaucoup des déclarations de M. Grafton sont contestées du côté israélien qui maintient que le Mur est construit pour empêcher les terroristes de pénétrer en Israël ».