La « détention administrative » telle que pratiquée en Israël est synonyme d’arbitraire. Salah Hamouri est libre au terme d’une rude bataille où jamais ses soutiens n’ont mis un genou à terre. Mais il reste des centaines d’autres cas similaires dans les prisons israéliennes, des enfants, des femmes et des hommes.
Il reste aussi des milliers de prisonniers politiques que Salah s’est engagé, et nous avec lui, à défendre plus efficacement en devenant avocat. Et nous pensons, en ce jour, à toutes celles et à tous ceux qui sont encore dans les glauques prisons israéliennes et qui ne devraient pourtant pas y être. C’est tout un peuple que la « Force occupante » veut casser ou chasser de sa terre natale.
Nous avons remporté un combat. Il y en a d’autres à venir. Et il nous faut remporter la bataille pour la pleine liberté du peuple palestinien. Cela fait 70 ans qu’il en est privé.
Avec cette belle nouvelle que nous savourons et que nous sommes heureux de vous annoncer et de partager avec vous, nous devons maintenant, vous le comprendrez, panser quelques plaies et prendre un peu de temps pour nous, pour nous retrouver tous les trois qui avons été privés si longtemps de vie familiale. De sorte que nous ne manquerons de vous informer des suites de cette libération car des obstacles peuvent encore être posés par les autorités israéliennes pour empêcher Salah de nous rejoindre rapidement en France et de nous serrer dans ses bras.
En vous remerciant de nouveau, nous vous prions de croire que nous n’entendons pas en rester là.
Merci encore et retenons la leçon : la preuve est une nouvelle fois apportée qu’il n’est de combats perdus que ceux qu’on ne mène pas ! Même contre des extrémistes notoires. C’est le bon chemin. La vie et l’histoire le montrent.
Nous avons bon espoir dans des temps meilleurs. C’est un « mal incurable » que nous avons en commun.
Elsa Lefort
Dimanche 30 septembre 2018