L’étranglement et la famine que ces sanctions internationales induisent sont ainsi le parallèle de la déstructuration de la société, de la vie et du territoire palestiniens infligée par la présence militaire israélienne en Palestine.
Au lieu de sanctionner le coupable -coupable d’occupation, coupable de violations quotidiennes et multiples du droit, coupable de ne pas prendre en charge la population du territoire qu’il occupe depuis des décennies-, on sanctionne la victime, l’occupé.
L’ occupation coloniale a tenté par tous les moyens à sa disposition de faire plier le peuple occupé. Elle a aujourd’hui trouvé des complices.
Ceux qui déjà, au lieu d’imposer le droit, prétextaient l’humanitaire et acceptaient de suppléer la puissance occupante destructrice -tenue légalement de subvenir aux besoins du peuple sous occupation- par leur soutien financier et qui semblaient ainsi cautionner l’occupation.
Ceux qui n’ont pas réclamé de dédommagements légitimes à l’agresseur quand la violence militaire israélienne a détruit des projets financés par eux en Palestine.
Mais ont aussi empêché à plusieurs reprises, pris dans leurs contradictions, des catastrophes humaines et sanitaires, notamment dans la Bande de Gaza.
Sous prétexte de sanctions contre un gouvernement démocratiquement élu -que dirions nous donc si, notre prochaine représentation nationale n’ayant pas la chance de plaire à telle ou telle nation puissante, la France devait être boycottée par d’autres Etats ?- qui ne leur plaît pas, ces puissances occidentales contribuent aujourd’hui à tenter de mettre à genoux le peuple palestinien.
C’est de l’occupation et de cette complicité avec elle que les Palestiniens meurent.
Aujourd’hui, la survie physique immédiate du peuple palestinien est en jeu, et notre intervention citoyenne s’impose.
NOUS AVONS BESOIN D’ARGENT POUR CELA.
Nous devons faire face à l’urgence et, comme d’autres - dont les prisonniers palestiniens, les réfugiés dans les camps de l’exil ou les Palestiniens d’Israël, et aussi des organisations humanitaires-, envoyer en Palestine l’argent qui permettra à la population civile de survivre aujourd’hui.
Mais cet argent ne peut et ne doit en aucune manière remplacer le financement institutionnel de la Palestine. Et notre aide ne doit pas se limiter à empêcher les corps de mourir.
Il s’agit d’affirmer haut et fort que sans occupation il n’y aurait aucun problème de pauvreté ou de pénurie en Palestine. Les enfants ne mourraient pas, par balles ou par manque de médicaments.
L’aide financière est un palliatif momentané. Ce qu’il faut obtenir de la communauté internationale, dans le respect de la dignité et du droit des peuples, c’est la fin de l’occupation.
C’est imposer à l’occupant le respect du droit, la justice et donc la paix.
Alors la communauté internationale aura joué son rôle et assumé ses -lourdes- responsabilités.
Et nous n’aurons plus à lancer des appels : SOS PALESTINE !
Comme pendant le mois de mai 2004 où nous avons récolté vos dons solidaires alors que l’armée israélienne pulvérisait Gaza, notamment dans le sud, à Rafah, l’argent recueilli sera envoyé à des associations palestiniennes médicales, agricoles ou de défense des droits humains (PMRS, PARC ET PCHR en 2004) qui la répartiront dans la population la plus démunie en Palestine occupée.
Envoyez vos dons solidaires à : AFPS, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris
Mention : SOS Palestine.
Par chèque ou par virement AFPS CCP - La Source - n° 34 521 83 N 033