Paris, le 5 octobre 2011
Monsieur le Président,
J’ai bien reçu votre courrier et je vous en remercie.
Mon engagement pour la paix au Proche—Orient est connu et ancien. Comme beaucoup, j’ai placé de grands espoirs dans le processus d’Oslo et la perspective d’une résolution du conflit par les négociations entre lsraéliens et Palestiniens.
Aujourd’hui, ces négociations sont dans l’impasse. Pour en sortir, je pense que la France aurait dû être à la tête de l’Europe pour porter la reconnaissance de l’Etat palestinien, assortie de conditions ouvrant ensuite la possibilité de négociations sincères et renouvelées.
En juin dernier, sous ma direction, le Bureau national du Parti socialiste a ainsi adopté une position claire en faveur de cette reconnaissance. Le 23 septembre, je me suis également exprimée pour demander à la France de reconnaître l’Etat palestinien, de défendre cette position à i’Assemblée générale de I’ONU et de voter en faveur de l’admission de cet Etat à
l’ONU comme membre de plein droit. Les frontières de 1967 (avec des échanges de territoire le cas échéant), Jérusalem-est comme capitale, la réciprocité de la reconnaissance de l’Etat d’lsraël par l’Etat palestinien et le droit à la sécurité pour les deux Etats sont la base de toute négociation future et la condition de la paix.
Il est temps de créer une nouvelle dynamique au Proche-Orient qui débouche rapidement sur deux Etats indépendants et viables. Nous ne devons pas manquer cette opportunité. Elue, vous pourrez compter sur moi pour agir avec détermination en ce sens.
Bien cordialement,
Martine Aubry