120 personnes devant la sous-préfecture pour exiger l’arrêt de l’agression israélienne
A l’appel de plus de 20 organisations et associations locales (*) pour la plupart membres du collectif national pour une paix juste et durable, plus de 100 personnes étaient présentes samedi matin devant la sous-préfecture de Palaiseau pour exiger l’arrêt de l’agression israélienne à Gaza et porter pacifiquement, haut et fort l’exigence du droit, de la paix et de la justice.
Les prises de parole successives ont toutes rappelé l’horreur des bombardements perpétrés par l’armée israélienne dont les premières victimes sont les civils avec un total de 850 morts à ce jour. Aucun bâtiment civil n’est épargné par ces bombardements, une école de l’ONU touchée jeudi par un obus ayant entrainé la mort de 15 personnes. Enfants, femmes, vieillards par centaines victimes : ce qui se passe sur le territoire palestinien va bien au delà de la notion de crime de guerre au sens de la convention de Genève.
Face à cette situation, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, constatant que 75% des victimes de bombardements sur Gaza sont des civils, vient d’adopter malgré l’abstention des pays européens dont la France, mercredi dernier, une résolution pour la création d’une commission d’enquête internationale afin d’établir l’existence de crimes de guerre perpétrés dans le cadre de l’agression militaire israélienne à Gaza.
Une pétition nationale à l’appel de plusieurs personnalités politiques, syndicales et associatives a été lancée pour exiger la protection internationale du Peuple palestinien (http://www.humanite.fr/notre-appel-pressant-pour-une-protection-internationale-du-peuple-palestinien-signez-la-petition).
Les participants ont salué les mobilisations unitaires en cours en Essonne et dans toute la France.
Le silence complice de la France a été dénoncé, à l’opposé de toutes ses positions antérieures. La France doit au contraire s’engager pour obtenir un cessez le feu, le retrait des troupes et l’arrêt des bombardements. La reconnaissance par la France de l’État palestinien et l’appui à l’initiative politique de l’autorité palestinienne dans son effort d’entente nationale : c’est avec cet objectif que la diplomatie française doit agir.
La communauté internationale doit mettre fin à l’impunité dont jouit Israël qui lui permet d’imposer le blocus total de la bande de Gaza. L’absence de sanctions à son égard est un encouragement à la poursuite de sa politique de colonisation en violation du droit international.
Par tous les moyens François Hollande et son premier Ministre Manuel Valls cherchent à discréditer le mouvement de solidarité en faveur du peuple palestinien, d’abord sous le fallacieux prétexte de ne pas "importer le conflit israélo-palestinien en France", et plus grave encore en usant de l’accusation d’antisémitisme, le premier ministre Manuel Valls allant même jusqu’à utiliser la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv pour justifier les interdictions de manifestations pacifistes projetées par des organisations politiques syndicales et associatives.
Nous condamnons fermement tout amalgame entre le gouvernement israélien et la population juive. L’agression israélienne contre le peuple palestinien n’a rien à voir avec un conflit religieux. Il n’y a ni conflit entre juifs et arabes, ni guerre entre juifs et musulmans ou chrétiens. Ce serait faire le jeu de ceux qui veulent faire oublier le fond du problème : la volonté du gouvernement israélien d’empêcher la construction d’un État indépendant auquel les palestiniens ont droit comme tous les autres peuples.
Nous condamnons les attaques contre les synagogues et toute agression antisémite qui nuisent gravement à la défense de la cause palestinienne.
Nous refusons l’affrontement identitaire que certains essayent d’installer dans notre pays. L’antisémitisme est une abjection qui doit être combattue avec la plus forte des énergies, comme doivent également l’être tous les racismes, sur lesquels prospère l’extrême droite.
Les débordements lors de manifestations, aussi condamnables soient-ils, ne peuvent servir pour empêcher les soutiens au peuple palestinien de s’exprimer. Il est inacceptable que le gouvernement renonce à faire respecter l’ordre et préfère faire taire les manifestants plutôt que de les protéger.
Les interdictions successives par le gouvernement français de manifestations en faveur des droits du peuple palestinien constituent une atteinte extrêmement grave à la liberté d’expression constitutionnelle, la France devenant le seul pays au monde à prendre de telles mesures.
Comment est-il possible de concevoir qu’on interdise le droit de manifester à des milliers de jeunes Français qui veulent faire entendre la voix de la solidarité alors même que les défilés d’extrême droite sont autorisés dans notre pays.
(*) ADECR 91, ARAC, Attac Nord Essonne, Buressois Unis et Solidaires, Citoyens Actifs et Solidaires d’Orsay, UD CGT 91, UL CGT Massy, Retraités CGT Palaiseau, Collectif Palestine Nord-Essonne ( ACAT, ADM, AFPS, Les Amis de la Confédération paysanne, CCFD 91, CICUP), EELV-3 Vallées 2 Plateaux, Ensemble, femmes égalité 91, GALU, Mouvement de la Paix, Jeunes Communistes Palaiseau-Igny-Massy, PCF Massy, PCF Nord Essonne, PCF Yvette CEA, PCOF, PG 6ème - 91