L’AFPS 89 était invitée au 20ème rassemblement pacifiste du 11 novembre organisé par la Libre Pensée de l’Yonne à Gy L’Evêque.
Voici le discours qu’a prononcé François Meyroune, notre trésorier, tout juste de retour d’une mission de 12 jours en Palestine.
Bien cordialement,
Le bureau de l’AFPS 89
"J’interviens au nom de l’AFPS 89 et remercie la Libre Pensée de nous donner la parole.
Je reviens d’une mission de presque deux semaines en Palestine.
C’est donc avec encore beaucoup d’émotion que je vais vous en parler. La réalité dépasse ce que l’on peut nous présenter.
La guerre coloniale contre le peuple palestinien se poursuit depuis plus de 70 ans, date à laquelle la Palestine historique a été partagée avec l’organisation de la fuite de centaines de milliers de Palestiniens hors de leurs foyers, hors de leurs terres.
La situation s’est aggravée au fil des ans, notamment en 1967 avec une nouvelle guerre qui a permis aux Israéliens de conquérir encore plus de la terre de Palestine. Maintenant, la colonisation se poursuit en Cisjordanie avec l’établissement de colonies qui accaparent les terres, les ressources, notamment l’eau.
Le mur, tristement célèbre, est une agression permanente qui coupent la Palestine en deux, humilient les Palestiniens qui doivent le franchir pour aller travailler de l’autre côté, qui ne peuvent se rendre bien souvent sur leurs propres terres ou aller visiter leurs familles.
Le régime israélien, c’est la ségrégation à son stade suprême. On peut parler d’apartheid et d’Etat raciste. La stratégie sioniste reste l’édification du grand Israël sur le territoire de la Palestine historique.
Cet Etat que M.Larrivé considère comme un modèle en matière de sécurité, que l’on présente comme la pointe avancée de la démocratie au Proche-Orient est un Etat policier en voie de fascisation où l’on rencontre partout des soldats en armes, aux check-points mais aussi partout où il y a des colons à protéger.
Et c’est la répression permanente. Depuis l’automne 2015, la guerre a provoqué la mort de plus de 220 jeunes palestiniens qui résistent avec les moyens du bord.
Le régime emprisonne pour un oui, pour un non. Dans les prisons israéliennes, on compte
7 000 prisonniers politiques dont de nombreux enfants. Désormais, Israël vient de décider que l’âge minimum pour être incarcéré serait de 12 ans.
Et que dire des 4 millions de réfugiés de 1948 avec leurs familles qui vivent dans des camps. Mais ce que nous avons vu en Palestine, c’est aussi l’espoir. On le sentait dans les propos de nos interlocuteurs palestiniens, mais on pouvait le lire dans le regard des enfants.
L’espoir que les droits fondamentaux seront respectés.
L’espoir que le droit international, droit au retour, droit à un Etat de Palestine dans les frontières de 67 avec Jérusalem-Est comme capitale, droits humains fondamentaux sera respecté.
L’espoir que les prisonniers politiques seront libérés.
L’espoir que le blocus de Gaza sera levé.
L’espoir enfin de vivre dignement sur leur terre.
Et nous avons compris que la demande essentielle de la résistance est l’intensification du Boycott des produits israéliens issus des colonies. La campagne BDS doit se développer car c’est l’efficacité. Les dirigeants sionistes la craignent.
Il faut qu’Israël soit sanctionné, que l’accord de coopération entre l’UE et Israël soit dénoncé tant que cet Etat ne respecte pas le droit international.
Tel est le sens du combat qu’il nous faut mener pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 12 ans jour pour jour après la mort de Yasser Arafat, symbole de la résistance.
Merci de votre attention."