A l’appel du Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, un rassemblement a été organisé, le dimanche 30 juin, sur la place du Maréchal Juin, pour dénoncer la décision de Anne Hidalgo, maire de Paris, sur les circonstances et le choix du lieu de la place de Jérusalem à Paris. Son inauguration avait lieu à 300 mètres de là, dans une zone transformée en forteresse par des centaines de policiers. Une inauguration en présence du maire colonialiste de Jérusalem, d’autant plus obscène que le ministre palestinien de Jérusalem avait été arrêté le matin même par les forces israéliennes d’occupation.
Après une introduction de Bertrand Heilbronn au nom du Collectif national, la parole a été donnée aux élus du Conseil de Paris : Danielle Simonnet (Parti de Gauche), Raphaëlle Primet (groupe Communiste - Front de gauche) et Jérôme Gleizes (groupe écologiste de Paris) qui ont tous vigoureusement condamné la décision de Anne Hidalgo quant au lieu choisi pour la place de Jérusalem et aux circonstances de son inauguration.
- Danielle Simonnet et Bertrand Heilbronn
- Raphaëlle Primet
- Jérôme Gleizes
Danielle Simonnet avait apporté des tirages de plaques de rue conformes à son amendement "Place de Jérusalem - avec le vœu qu’elle devienne la capitale de deux États".
Membre du Collectif national, le Forum Palestine Citoyenneté avait organisé une liaison par téléphone avec une délégation de personnalités de la société civile palestinienne de Jérusalem. Les personnes rassemblées ont pu entendu leur témoignage au moment où leur délégation sortait d’un entretien avec le Consul Général de France.
Des représentants de Ensemble et du Parti communiste se sont également exprimés au nom de leur parti politique.
Bertrand Heilbronn a conclu en tant que président de l’AFPS en rappelant à quel point Anne Hidalgo était isolée : sa décision intervient en totale opposition avec la position de la France constamment rappelée (et notamment en décembre 2017 après les annonces de Trump), et alors que de grandes entreprises comme Alstom se retirent de Jérusalem pour des raisons éthiques. Le combat devra maintenant se poursuivre sous d’autres formes.
Un deuxième rassemblement de protestation se tenait juste à côté. Les organisateurs s’étaient concertés pour que les rassemblements se tiennent à proximité l’un de l’autre, et pour alterner les temps de parole entre les deux rassemblements.