Communiqué
Rassemblement contre le mur en Cisjordanie pour des négociations aboutissant à la paix au Proche orient.
Les évènements historiques récents qui sont survenus au Proche Orient tels que le retrait des colons israéliens de Gaza en août 2005 et l’élection du Hamas au Parlement palestinien le 25 janvier 2006 ne doivent pas occulter la situation que vivent quotidiennement les Palestiniens.
Les colonies israéliennes continuent de s’étendre en Cisjordanie et dans la partie orientale de Jérusalem. La construction du mur se poursuit, annexant de facto des dizaines de milliers d’hectares de terres cultivables. Des villages sont séparés de leurs champs, des puits sont détruits et les déplacements des habitants sont étroitement contrôlés. La fabrication de l’huile d’olive qui est la principale ressource économique de la région ainsi que les ressources en eau sont sérieusement mises en danger. Les colonies occupent 20 % du territoire et environ 46 % de la Cisjordanie est sous contrôle israélien. Le mur, les barrages routiers, les routes de contournement construites pour relier les colonies ainsi que le tramway qui va relier Jérusalem-ouest en Israël aux colonies de Jérusalem-est ne font qu’isoler davantage les Palestiniens. La Cisjordanie est un territoire morcelé sans continuité et donc politiquement et économiquement ingérable.
Pourtant, le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a condamné la construction du mur et la colonisation qu’elle a jugée illégales, puis 150 Etats dont les 25 de l’Union européenne ont repris à leur compte l’avis de la CIJ dans la résolution de l’assemblée générale des Nations Unies le 20 juillet 2004. La Feuille de Route, plan de paix qui a été élaboré par le quartet ONU, Russie, Etats-Unis et Union européenne en 2003 et qui prévoit la mise en place d’un Etat palestinien indépendant et viable aux côtés de l’Etat israélien s’éloigne.
Les Palestiniens se sentent abandonnés par les gouvernements internationaux ce qui peut expliquer qu’ils ont reporté leurs espoirs sur le Hamas au terme d’un processus électoral régulier.
Nous ne pouvons accepter la situation d’oppression et d’injustice qui prévaut dans cette région, qui alimente les rancoeurs et éloigne les perspectives de paix.
Avec les mouvements internationaux et israéliens qui soutiennent la résistance pacifique des Palestiniens nous réaffirmons notre solidarité envers les Palestiniens et nous réclamons la reprise de négociations qui aboutissent à une paix juste et durable au Proche Orient.
Avec les 230 000 citoyens français dont plusieurs dizaines de parlementaires qui ont déjà montré leur opposition à la construction du mur,