Lors d’une cérémonie spéciale organisée par le Consulat général de France au Centre culturel français de la ville de Gaza, mercredi 7 juillet 2021, et avec la participation de personnalités publiques et de représentants d’organisations de la société civile, le Consul général de France, M. René Troccaz, au nom du Président de la République française, Emmanuel Macron, a remis à l’avocat Raji Sourani, directeur du Centre palestinien des droits de l’Homme (PCHR), le grade de Chevalier de l’Ordre national du Mérite.
L’Ordre national du Mérite est la plus haute distinction décernée annuellement par la République française à des personnalités françaises et internationales. Dans une lettre préalable adressée par le Consul général de France à l’avocat Sourani, celui-ci considérait "cet honneur comme un élément de votre engagement sans égal au service des droits de l’Homme en Palestine et en reconnaissance de votre courage et de votre liberté de pensée." Le Consul général a ajouté : "En tant que directeur du Centre palestinien des droits de l’Homme, vous avez contribué à l’adhésion de la Palestine au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. En tant qu’Homme de paix, vous avez travaillé sans relâche en faveur de la justice et déployé tous les efforts pour parvenir à la réconciliation."
Le Consul général a prononcé un discours lors de la cérémonie en déclarant : "Les dernières crises et tensions prouvent que le conflit israélo-palestinien restera en tête de l’actualité internationale et que la France a pris plusieurs initiatives pour promouvoir la solution à deux États et souligner les principes fondamentaux du droit international." M. Troccaz a ajouté : "Je voudrais saisir cette occasion pour honorer M. Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits de l’Homme." Il s’est adressé à Sourani en disant : "Aujourd’hui, il vous est conféré, à titre honorifique, le grade de Chevalier de l’Ordre National du Mérite de France en reconnaissance de votre engagement dévoué au service des droits de l’Homme... Raji Sourani, au nom du Président de la République et en vertu de l’autorité qui m’est conférée, je vous fais Chevalier de l’Ordre National du Mérite de France."
M. Raji Sourani a prononcé un discours dans lequel il a remercié la France pour son soutien à la Cour pénale internationale depuis sa création, ainsi que pour son soutien au travail des organisations de défense des droits de l’Homme. M. Sourani s’est engagé à continuer à travailler sur la poursuite des auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, y compris le crime de discrimination raciale. Sourani a ajouté : "Pendant de nombreuses années, les civils ont été dans l’œil du cyclone. Il est apparu clairement, lors de la dernière agression militaire israélienne contre Gaza - et de celles qui l’ont précédée - que l’occupation vise sciemment les civils et les biens civils. En tant qu’organisations de défense des droits de l’Homme, notre principale préoccupation et notre allégeance seront toujours la dignité humaine et le droit international, afin de protéger les droits, la dignité et la justice des civils. L’avocat Sourani a souligné que "la lutte pour mettre fin à l’occupation est un droit et un devoir, et la cause palestinienne n’est pas une question humanitaire, c’est avant tout une question politique visant à mettre fin à une injustice historique et à restaurer les droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien.
C’est une lutte pour l’établissement d’un État palestinien démocratique sur la terre palestinienne. Personne ne peut voler l’espoir de nos cœurs et de nos consciences, nous sommes du bon côté de l’histoire et nous nous efforcerons de faire rendre des comptes aux criminels de guerre. Nous prendrons toujours le parti des droits, de la justice et du droit."
Il convient de noter que le Centre palestinien pour les droits de l’Homme a reçu le Prix de la République française pour les droits de l’Homme en 1996 par le défunt président français, Jacques Chirac, lors d’une cérémonie spéciale au palais de l’Élysée.
Le Centre palestinien des droits de l’Homme estime qu’en accordant ce grand honneur à notre directeur, la France renouvelle son engagement et son soutien au mouvement palestinien des droits de l’Homme, ainsi qu’au travail mené par le Centre et ses partenaires devant la CPI, dans un contexte de menaces continues de la part du gouvernement israélien et de ses aides qui ont conçu une campagne brutale pour diffamer les organisations palestiniennes des droits de l’Homme et délégitimer leur crédibilité.
Traduction : AFPS