Aux Pays-Bas deux chaînes de distribution viennent de faire savoir qu’elles cessaient de commercialiser les produits des colonies israéliennes. L’une d’elles, Aldi, une chaîne allemande, a finalement annoncé que l’absence de ces produits dans ses magasins, bien que confirmée, ne résultait que d’un choix concernant “la qualité, le prix et la disponibilité“. Une troisième a assuré que les produits qu’elle vend sous sa marque propre ne proviennent pas des colonies, et qu’elle appliquera un étiquetage différencié aux produits des colonies vendus sous d’autres marques.
Ces annonces interviennent au lendemain de la publication par l’Union Européenne de ses nouvelles « lignes directrices » écartant tout financement d’entités et d’activités israéliennes se situant dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967, à savoir le plateau du Golan, la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
Les Pays-Bas avaient déjà édicté une recommandation pour un étiquetage différencié entre produits des colonies et produits venant d’Israël dans les frontières d’avant 1967.
Dans sa logique commerciale, le porte-parole d’une de ces chaînes a précisé qu’il ne souhaitait pas que les produits qu’elle distribue « fassent l’objet d’un débat public ».
On vérifie là à quel point les distributeurs sont soucieux de leur image et ne veulent prendre aucun risque. Aux Pays-Bas comme en France.
Les pressions vont se poursuivre pour les faire revenir en arrière, mais un mouvement a été lancé. En France, les chaînes de distribution doivent suivre cette voie en retirant et bannissant ces produits illégaux de leurs étagères.
La logique des nouvelles « lignes directrices » de l’UE renforce la pertinence de notre demande d’identification et d’interdiction. Une mécanique est enclenchée que nous mènerons à son terme : l’interdiction des produits des colonies !