Nakba
Pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël
Mardi dernier 26 Mars dans le cadre du « printemps de la Palestine » s’est tenue la soirée conférence débat à la MJC Pichon à Nancy.
Devant une belle participation de 80 personnes, Eléonore Merza-Bronstein, anthropologue juive d’origine française, vivant à Tel-Aviv en Israël a captivé et impressionné l’auditoire par sa conférence portant sur le livre qu’elle a co-écrit avec son mari Eitan : "Nakba pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël"
Il y est question de leur action auprès des Israéliens pour démonter le mythe d’un Israël qui se serait construit sur du sable et des cailloux, niant la présence du peuple palestinien, la souffrance de leur exil (750 000 expulsés de leur terre) la difficulté pour ceux qui sont restés de faire valoir leurs droits sous un régime d’apartheid.
Ils ont créé une ONG (De-colonizer) qui s’attache à retrouver et révéler les traces des quelques 615 villages détruits pour établir les villes Israéliennes.
La Nakba est un terme tabou hier, qu’ils contribuent à faire rentrer dans les consciences Israéliennes.
Eléonore Merza-Bronstein a décrit comme cela est fait dans leur livre, le parcours de son mari Eitan, sioniste de gauche hier, ayant pris conscience du rôle colonisateur de son pays, et devenu une des figures les plus radicales de l’anti-sionisme Israélien.
Une conférencière brillante et captivante, et un débat de plus d’une heure à la suite de son exposé qui a enchanté les participants, et permis de mieux mesurer comment les Israéliens voient la Nakba, et montré l’espoir qu’une nouvelle génération puisse se libérer d’une identité coloniale afin de pouvoir imaginer des solutions positives à la situation actuelle.