Au moment où Israël mène une campagne de vaccination d’une rapidité et d’une efficacité incontestables, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, eux, n’ont toujours pas accès au vaccin. Mi-décembre déjà, Mai al-Kaila, ministre palestinienne de la Santé l’avait annoncé. Impossible pour les Palestiniens d’envisager le vaccin du laboratoire Pfizer/BioNTech. Trop cher, et logistiquement trop compliqué. En termes de transport et de stockage, ces doses nécessitent des conditions bien particulières et une température de -70° Celsius, impliquant une quantité certaine de « super-congélateurs » que l’Autorité palestinienne (AP) – financièrement au bord du gouffre – ne peut s’offrir. Dès lors, les Palestiniens se tournent vers l’initiative COVAX – un programme soutenu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui permet à 92 pays pauvres d’obtenir des vaccins pour 20% de sa population. « Mais il y a des procédures bureaucratiques assez longues », précise Gérald Rockenschaub, directeur de l’OMS dans les Territoires palestiniens. Selon lui, ces vaccins ne devraient pas arriver avant fin février, début mars, si tout se passe bien, et ne seront disponibles qu’en quantité très limitée, destinés prioritairement à ceux en première ligne face au virus (personnel médical et forces de sécurité) puis aux personnes âgées et aux patients ayant des antécédents médicaux.

vendredi 8 septembre 2023
Communiqué de l’AFPS