La police israélienne a réprimé jeudi soir, pour la sixième nuit consécutive du mois sacré du Ramadan, les Palestiniens qui se sont rassemblés à Bab al-Amoud dans la ville occupée de Jérusalem-Est et en a arrêté trois, selon la correspondante de WAFA.
Elle a précisé que des policiers lourdement armés ont arrêté trois jeunes palestiniens de Bab al-Amoud, lieu de rencontre populaire pour les Palestiniens, et ont pourchassé des dizaines d’autres, les poussant dans la rue Sultan Suleiman.
Dans le même temps, les policiers israéliens ont empêché des centaines de Palestiniens de Cisjordanie d’entrer dans la ville occupée de Jérusalem par le poste de contrôle de Qalandiya pour effectuer la prière du vendredi à la mosquée Al-Aqsa.
Depuis la première nuit du Ramadan, la police a érigé des barrières de fer pour restreindre le nombre de places assises et les déplacements des habitants de Jérusalem, et a installé un centre de police mobile près de la porte de Damas la deuxième nuit.
Quelque 3 000 policiers sont déployés à proximité de l’enceinte de la mosquée et dans toute la ville avec la présence de forces manifestes et secrètes à la porte de Damas.
Les soldats d’occupation ont tiré des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes en direction de la foule palestinienne et ont agressé violemment de nombreuses autres personnes lors d’affrontements nocturnes qui ont commencé le deuxième jour du Ramadan.
Les tensions actuelles rappellent les tensions de mai 2021 et du Ramadan concernant la prise de contrôle par des colons israéliens de propriétés palestiniennes à Sheikh Jarrah et les empiètements sur l’enceinte de la mosquée.
Pendant le mois du Ramadan 2021, Jérusalem a été le lieu d’affrontements nocturnes entre la police israélienne et les fidèles palestiniens, avec des tensions croissantes suite à la décision de la police d’interdire aux gens de s’asseoir dans les escaliers à l’extérieur de Bab al-Amoud. Les restrictions liées au coronavirus servaient alors de prétexte, tout comme la décision de couper l’alimentation électrique de l’appel à la prière dans l’enceinte de la mosquée.
Les tensions ont encore redoublé suite aux expulsions forcées de familles palestiniennes de leurs maisons à Sheikh Jarrah.
Pour de nombreux Palestiniens à Jérusalem et dans tout le territoire palestinien occupé, le Ramadan est directement lié à la mosquée Al-Aqsa.
La mosquée Al-Aqsa est considérée comme le troisième site le plus sacré de l’Islam. Al-Aqsa est située à Jérusalem-Est, dans une partie des territoires palestiniens internationalement reconnus qui sont pourtant occupés par l’armée israélienne depuis 1967.
Source : Wafa