Messieurs Macron et Darmanin, libérez Georges Abdallah !
Le 25 octobre 2020, Georges Abdallah, 69 ans aujourd’hui, entamera sa 37ème année de détention dans les prisons françaises, à Lannemezan, si nous n’agissons pas !
Libérable depuis 20 ans – depuis 1999 - il est l’objet d’un acharnement judiciaire sous pressions étrangères sans équivalent (USA et Israël), il est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques du monde. Il suffit en effet à la France de signer un arrêté d’expulsion pour le Liban. Beyrouth a d’ores et déjà donné son accord pour accueillir Georges Abdallah, qui n’a cessé de faire valoir aux juges français sa volonté de reprendre son métier d’enseignant au pays du Cèdre.
Article du Monde diplomatique août-septembre 2020 :
Un homme croupit dans les geôles françaises depuis plus de trente-cinq ans : M. Georges Ibrahim Abdallah. Arrêté en octobre 1984, ce militant de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL) écope deux ans plus tard d’une courte peine pour association de malfaiteurs et détention d’explosifs. Mais, alors qu’il attend son second procès, en février 1987, pour complicité dans l’assassinat en France d’un attaché militaire américain et d’un diplomate israélien plusieurs vagues d’attentats ensanglantent les rues parisiennes, notamment en mars et septembre 1986. Un Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient (CSPPA) revendique les explosions. Le ministre de l’intérieur Charles Pasqua et son ministre délégué à la sécurité Robert Pandraud incriminent alors M. Abdallah et ses frères. « Je me suis dit qu’au fond mettre en avant la piste Abdallah ne ferait pas de mal, même si ça ne faisait pas de bien, admettra plus tard Pandraud. En réalité, nous n’avions alors aucune piste . » Les auteurs des attentats seront finalement identifiés (des militants du Hezbollah liés à l’Iran) mais, entre-temps, la justice a condamné M. Abdallah à perpétuité.
Le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah est tellement inacceptable que même Yves Bonnet, responsable en 1984 de la sécurité intérieure française (D.S.T), puis député UDF, s’est insurgé dans des déclarations publiques (Interview au "Courrier de l’Atlas" le 17 février 2016) contre le maintien en détention d’un militant politique au motif de complicité dans l’assassinat des deux responsables de services de renseignements étrangers, dans un contexte où les armées israéliennes et américaines étaient considérées comme forces d’occupation au Liban lors de l’invasion du sud - Liban par Israël (fin des années 70 et début des années 80). « Georges Ibrahim Abdallah n’a plus rien à faire en prison ». Yves Bonnet avait déjà déclaré à France 24, le 28 décembre 2011 : « Cette injustice a assez duré ; elle a même dépassé les limites du raisonnable. Qu’on le mette dans un avion et qu’on le renvoie chez lui, au Liban, où les autorités sont disposées à l’accueillir. » (Déclaration à France 24, 28 décembre 2011).
Georges Ibrahim Abdallah n’est ni un criminel, ni un terroriste.
Ce militant communiste libanais, engagé pour la cause palestinienne et fidèle à son engagement, doit pouvoir enfin retrouver son pays et sa famille.
Signez pour qu’il ne finisse pas ses jours en prison !
Pierre Carles a réalisé un film documentaire, « We want Georges Ibrahim Abdallah in Jail ». Le titre de ce film est la reprise d’une sommation d’Hillary Clinton au gouvernement français : « Nous voulons Georges Ibrahim Abdallah en prison ». Gilles Perrault s’exprime dans la bande annonce de ce documentaire