Le Premier ministre français Edouard Philippe a appelé vendredi à la "levée du blocus israélien" imposé à la bande de Gaza ainsi qu’à la réconciliation des deux mouvements palestiniens rivaux. "Il n’y aura pas de paix sans une solution durable pour Gaza, qui passe par la réconciliation interpalestinienne et par la levée du blocus israélien", a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah.
Les relations sont très tendues entre les deux grands mouvements palestiniens, le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza. L’Egypte a tenté à plusieurs reprises de rapprocher le Hamas et l’Autorité. Le pays mène aussi des efforts de médiation pour une trêve entre Israël et le Hamas.
Edouard Philippe a rappelé le soutien de la France à "la solution à deux Etats", palestinien et israélien, avec Jérusalem comme capitale commune. Il s’est inquiété de la "situation alarmante" dans la région du fait de "l’accélération de la colonisation israélienne" et des confrontations entre Palestiniens et Israéliens près de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d’Israël.
Depuis le 30 mars et le début de la mobilisation appelée "Marche du retour", au moins 235 Palestiniens ont été tués par les militaires israéliens.
Outre la fin du blocus israélien imposé à Gaza depuis plus de 10 ans, ce mouvement réclame le retour des réfugiés palestiniens sur les terres qu’ils ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création de l’Etat d’Israël en 1948.
Rami Hamdallah a réitéré l’appel à l’organisation d’une conférence internationale, avec "une participation large y compris des parties concernées", afin de "remettre en route le processus de paix".
Un quart de siècle après Oslo, les perspectives d’un règlement ont rarement paru plus éloignées. La dernière initiative (américaine) a échoué en 2014. Directions israélienne et palestinienne ne se parlent plus de paix.