Alors que Jérusalem-Est occupée, vit actuellement au rythme des célébrations religieuses des trois grandes religions monothéistes, les autorités israéliennes ont augmenté le nombre de restrictions portant sur les célébrations chrétiennes de Pâques qui se déroulent la semaine allant du 7 au 15 avril.
Après avoir organisé des assaut d’une extrême brutalité sur l’esplanade des mosquées et dans toute la vieille ville à l’encontre des croyants musulmans, les autorités israéliennes resserrent donc l’étau des restrictions sur les communautés chrétiennes, déjà victimes d’attaques régulières de la part de colons extrémistes.
Par la deuxième année consécutive, les autorités israéliennes ont annoncé limiter le nombre de chrétiens qui auront le droit de se rendre à l’Eglise du Saint Sépulcre à Jérusalem-Est occupée afin d’assister à la cérémonie "du miracle du Feu sacré", lors du samedi saint, le 15 avril 2023. Chaque année, des milliers de chrétiens assistent à cette célébration, mais depuis 2021 et l’assaut mené par la police israélienne avait donné l’assaut sur les croyants, les autorités limitent le nombre de personnes autorisées à y assister. C’est notamment le cas de centaines d’habitants de Gaza qui s’étaient vu accorder puis refuser, le droit de se rendre à la cérémonie.
Ces restrictions ont fait fortement réagir l’ensemble des églises chrétiennes de Jérusalem-Est occupée, catholiques, orthodoxes et protestantes qui ont dénoncé cette décision qui s’inscrit dans un contexte d’« escalade de violence qui a englouti la Terre Sainte » selon les mots de la déclaration.
Il semble nécessaire de rappeler que les violences contre les chrétiens sont en considérable augmentation ces derniers mois. Ces violences, physiques ou symboliques, ciblent les personnes et les bâtiments. De la vandalisation d’Églises, au passage à tabac de croyants, en passant par les dégradations de drapeaux ou de statues. Durant la semaine de Pâques, des colons extrémistes ont même craché sur des nonnes catholiques sur la Via Dolorosa dans la vieille ville de Jérusalem-Est occupée.
Dans le même contexte, la police et les soldats israéliens, continuent leur déferlement de violence contre les fidèles musulmans, après les assauts dans la mosquée Al-Aqsa, le 14 avril, les troupes israéliennes ont brutalement agressé des fidèles qui sortaient de l’Esplanade des Mosquées a Bab Hutta, une des sorties de l’esplanade. Ce soir-là, trois femmes ont été arrêtées.
Il semble nécessaire de rappeler que depuis le début de l’année 2023, les attaques de colons extrémistes contre les personnes et les symboles des autres religions sont très régulières et d’une grande violence.
Sources : WAFA / Silwanic / Eye On Palestine / Terre Sainte.Net
Photo : WAFA