Lors de sa réunion plénière du 4 décembre prochain, le Parlement européen doit ratifier une proposition de la Commission Européenne et du Conseil quant à la participation d’Israël aux programmes communautaires européens. Ce nouveau protocole de coopération offre à Israël un accès illimité au programme de recherches scientifiques, académiques et techniques.
Or ce nouveau protocole intervient alors que, sur le terrain, l’occupation se poursuit, qu’Israël accélère la construction de colonies, poursuit la judaïsation de Jérusalem-Est compromettant gravement la possibilité d’édifier un Etat palestinien viable, renforce le bouclage des territoires palestiniens, et le monstrueux blocus de Gaza, et pratique de nombreuses formes de violation des droits de l’Homme.
En outre, depuis la signature de l’accord d’association avec l’UE en 1999, l’Etat israélien viole deux obligations fondamentales de cet accord : le respect par les parties des « droits de l’Homme et des principes démocratiques » (article 2) et la « règle d’origine » selon laquelle les produits fabriqués sur le seul territoire israélien bénéficient d’exemptions douanières.
Il est donc impensable que ce nouveau protocole soit voté. Ce serait donner une prime à l’impunité dont bénéficie jusqu’à maintenant Israël qui pourra ainsi continuer sa politique d’occupation et de colonisation et de violations constantes du droit international et humanitaire.
Bien au contraire, nous pensons nécessaire d’exercer une pression politique, diplomatique et économique sur Israël et c’est pour ces raisons que l’AFPS estime que la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël s’impose d’autant plus que depuis 2002, après le vote du Parlement européen recommandant cette suspension, on assiste au « upgrading » de l’occupation (mur, blocus de Gaza, extension de la colonisation – en particulier à Jérusalem-Est) et de la violation des droits humains.
Il ne peut y avoir de perspectives de "rehaussement" des relations avec Israël sans respect du droit international par Israël
AFPS, Paris, 1 décembre 2008