Le président israélien Shimon Peres a entamé une tournée en Europe qui le mènera le 8 mars à Paris où il rencontrera François Hollande. Il se proposerait, entre autres, de convaincre l’Union Européenne d’inscrire le Hezbollah, mouvement chiite libanais, sur la liste des organisations terroristes et bien sûr de plaider pour le renforcement des liens Israël-UE.
Shimon Peres a toujours bénéficié en France d’un traitement bienveillant de la part des médias le présentant comme un artisan de la paix. Réputation parfaitement usurpée pour celui qui fut un des pères de la bombe atomique israélienne, le responsable du massacre de Cana en 1996 et un Premier ministre toujours prisonnier de considérations sécuritaires à courte vue, et artisan zélé de ce « contre-terrorisme » crûment dévoilé dans le documentaire « The Gatekeepers ».
Ce piètre détenteur du prix Nobel de la Paix, cherche à masquer ce qu’est la politique israélienne aujourd’hui : une menace grave pour la paix et la stabilité du Proche-Orient.
En le recevant sans mettre en cause cette politique, le Président de la République donnerait un très mauvais signal de politique internationale.
La France doit au contraire dire clairement qu’elle n’accepte ni la poursuite de la colonisation et l’occupation, ni l’impunité pour les exactions et les crimes commis en Palestine occupée.
Elle doit les sanctionner comme l’y invitent le rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et celui des chefs de mission diplomatique de l’UE en poste à Jérusalem et Ramallah.
Ne pas le faire serait une fois de plus donner le feu vert à une fuite en avant suicidaire et lourde de menaces pour la paix.
Le BN de l’AFPS