L’entrée en guerre le 15 mai de 7 pays arabes a permis de redynamiser à partir de fin mai la résistance des Palestiniens face aux milices armées juives puis à l’armée israélienne qui a intégré ces milices. Les secteurs de Naplouse, Ramallah, Jéricho, Hébron sont « sécurisés ».
La défense de la partie orientale de Jérusalem (le secteur Ouest a été « nettoyé » fin avril) est une priorité pour le roi Abdallah et sa Légion arabe.
Les combats font rage, une reddition conclue le 28 mai permet d’évacuer 800 civils juifs ; environ 1200 seront aussi expulsés.
Mais le déséquilibre des forces est trop important (le 24 mai l’armée israélienne reçoit des canons modernes livrés par la Tchécoslovaquie) ;
le rouleau compresseur du nettoyage ethnique continue dans les autres régions, bien au-delà du territoire attribué à l’« État juif » par l’ONU.
Comme l’indique Ilan Pappe (Le nettoyage ethnique de la Palestine, page 193), le journal de Ben Gourion en date du 24 mai « respire plus que jamais le triomphalisme et la volonté de puissance » :
« Nous allons créer un État chrétien au Liban, dont la frontière sud sera le Litani. Nous allons briser la Transjordanie, bombarder Amman et détruire son armée, et alors la Syrie tombera, après quoi, si l’Égypte veut continuer à se battre, nous bombarderons Port-Saïd, Alexandrie et Le Caire » .
Cette déclaration en 1948 du leader travailliste de l’exécutif sioniste résonne avec celles de leaders suprémacistes israéliens en 2023 !
Devant les destructions, le flot de réfugiés et déplacés, le comte suédois Bernadotte est nommé médiateur de l’ONU en Palestine le 20 mai puis le 22 une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exige un cessez-le-feu.