A l’appel du collectif nancéien pour la Palestine et sous l’impulsion de notre groupe local, 1 200 participants ont envahi les rues du centre-ville en solidarité avec le peuple palestinien et pour protester contre les bombardements de Gaza.
Ce qui s’est passé ce jour-là est assez semblable à ce qu’ont vécu tous les groupes locaux ayant organisé des rassemblements.
Pourtant, même si nous sentions dans la semaine précédant le rassemblement que ce serait un succès, nous avons été très agréablement surpris par une mobilisation d’une telle ampleur. Nous n’avions pas vu cela depuis très très longtemps.
Au-delà de notre joie et de notre fierté d’avoir réussi cette mobilisation qui nous a valu la une de L’Est Républicain, le premier titre de FR3 de son journal du soir, et un écho sur France Bleu Sud Lorraine, nous avons analysé les facteurs qui ont permis une telle réussite, bien au-delà des mobilisations les plus fortes de ces dernières années.
> Le contexte bien sûr et les images des massacres perpétrés par Israël à Gaza, des ratonnades à Jérusalem y sont pour beaucoup. Toutefois, nous pensons qu’un tel succès tient aussi à sa préparation.
> L’utilisation régulière des réseaux sociaux tout d’abord. Chaque semaine nos deux à trois « posts » sur Facebook et Instagram sont lus et relayés par 4900 abonnés pour notre groupe, 3400 sur notre page, et une centaine sur Instagram.
> La dynamique nouvelle du collectif pour la Palestine ensuite. Ce ne sont pas moins de 18 associations, syndicats et partis qui ont signé notre appel à manifester. Nous entretenons des liens réguliers avec de nombreuses associations tout au long de l’année et participons à des initiatives de la Ligue des droits de l’Homme, du Mouvement pour une alternative non-violente…
> Nous sommes très actifs et présents dans la vie locale toute l’année, en organisant deux initiatives par mois en moyenne, dont une en centre-ville.
À noter que la manifestation n’a pas été interdite, et que bien au contraire le parcours a été négocié avec la préfecture. Nous déclarons toutes nos initiatives et avons réussi à gagner la confiance de la préfecture. Nous veillons d’ailleurs scrupuleusement à éviter tout débordement physique ou verbal. C’est nous qui tenons la sono et scandons les mots d’ordre, afin de ne pas laisser d’espace à de quelconques mots d’ordre qui nous desserviraient.
Le 22, nous appelions à une nouvelle manifestation. 500 manifestants cette fois dans les rues de Nancy, alors que le cessez-le-feu avait été signé, arrêtant les massacres à Gaza sans régler le moins du monde l’occupation, les expulsions, l’humiliation, et l’inaction des puissances internationales dont la France. Bien moins que la semaine précédente, mais comme partout. Dans le même temps, nos camarades de Saint-Dié dans le cadre d’un collectif Palestine local ont organisé une manifestation qui a rassemblé 150 à 200 manifestant(e)s. Historique pour cette ville !
Une action qui a permis d’envisager la permanence d’une présence à Saint-Dié et de faire naître les vendredis de la Palestine.
Une assemblée générale formidable
Dans la foulée, la semaine suivante, le 29 mai nous avons tenu en présentiel et avec un maximum de précautions notre assemblée générale annuelle vraiment enthousiasmante.
Les deux mobilisations de rues exceptionnelles y sont sans nul doute pour beaucoup. Soixante participants, dont 15 invités extérieurs. Nous y avons fait 8 adhésions, fruits des contacts pris lors des manifestations, ce qui porte à une quinzaine le nombre de personnes nous ayant rejoints depuis le début de l’année. Trois élus y sont passés, un sénateur, le maire de Vandœuvre et une adjointe au maire de Nancy.
Onze associations amies y étaient représentées. Nous avons pu dans ce climat positif renforcer notre conseil d’administration de 7 nouveaux membres dont 6 femmes.
Nous mettons l’accent sur le partage des responsabilités, le renouvellement, le rajeunissement, la poursuite du développement de notre GL dans la période à venir y compris vers les villes de Toul, Saint-Dié ou Épinal.
La force de la mobilisation citoyenne est la clé de l’avancée des droits du peuple palestinien.
C’est elle qui permettra aux institutions internationales de bloquer Israël dans ses actes criminels. C’est elle qui imposera le respect du droit international et des droits du peuple palestinien. C’est elle qui permettra d’imposer d’autres positions de la France à notre gouvernement encore sous l’emprise des groupes de pressions pro israéliens, du CRIF et des idées sionistes.
La nécessité d’une AFPS plus forte est notre moteur. Nous pensons être sur la bonne voie, et nous ne relâcherons pas nos efforts.
Alain Desmarest, pour le Groupe local Lorraine-sud