Dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui coïncide avec le 74e anniversaire du plan de partage des Nations unies, Mohammed El-Kurd, écrivain et militant palestinien, s’est adressé hier à l’Assemblée générale des Nations unies.
Commençant de manière sarcastique, il a remercié la communauté internationale "pour ces discours novateurs", ajoutant "Je suis sûr que les autorités d’occupation [Israël] sont très inquiètes en ce moment".
Faisant référence à l’occupation israélienne en cours des terres palestiniennes et aux crimes de guerre, Kurd a déclaré qu’ils "ne seront pas arrêtés par des déclarations de condamnation et des haussements de sourcils", pas plus qu’ils ne seront "arrêtés par des tweets d’inquiétude".
Au lieu de cela, Kurd a insisté sur le fait que le problème n’était pas dû à l’ignorance mais à "l’inaction" et a réitéré la nécessité de ce qu’il a appelé des "mesures politiques transformatrices" qui comprennent des boycotts et des sanctions au niveau des États.
"Je sais que l’occupation prendra fin. La cause palestinienne ressortira victorieuse"
"Nous méritons la justice et la libération de notre vivant. Nous méritons de récupérer notre terre", a-t-il déclaré lors de la clôture de son discours.
Mohammed et sa sœur jumelle, Muna, ont tous deux été nommés parmi les 100 personnes les plus influentes dans le cadre de la liste annuelle du magazine TIME en septembre.
"Par le biais de posts en ligne et d’apparitions dans les médias, les frères et sœurs activistes Mohammed et Muna El-Kurd ont offert au monde une fenêtre sur la vie sous occupation à Jérusalem-Est ce printemps - contribuant ainsi à susciter un changement de rhétorique international à l’égard d’Israël et de la Palestine", écrit le magazine.
"Charismatiques et audacieux, ils sont devenus les voix les plus reconnaissables de ceux qui sont menacés de perdre leur maison à Sheikh Jarrah".
Hier, Israël a protesté contre l’observation de la partition par l’ONU et la tenue de l’événement de solidarité avec les Palestiniens. L’envoyé israélien auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a qualifié de "scandaleux" l’événement visant à mettre en avant le droit au retour des Palestiniens.
"Le 29 novembre, il y a exactement 74 ans, l’ONU a reconnu le droit du peuple juif à un État. Les Juifs et Israël ont accepté ce plan de partage et les Palestiniens et les pays arabes l’ont rejeté et ont essayé de nous détruire", a déclaré Erdan.
Entre-temps, le Conseil national palestinien, qui est affilié à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré hier dans un communiqué que les droits des Palestiniens sont "préservés, immuables, inaliénables et ne disparaîtront pas".
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également déclaré que les Palestiniens "ne toléreront pas éternellement l’occupation israélienne".
Traduction : AFPS