Environ 2000 personnes ont défilé à Lannemezan en soutien à Georges Abdallah. Plusieurs bus sont arrivés des quatre coins de France en solidarité.
L’expression démultipliée du sentiment profond d’injustice face à la situation inadmissible réservée à Georges Ibrahim, ici sur le sol français ! ce militant "que l’on veut faire passer pour un islamiste alors que c’est un militant marxiste libanais qui soutient la cause palestinienne et que c’est bien la politique française qui empêche sa libération" comme l’a souligné son avocat, Me Chalanset.
Plusieurs élu-Es étaient également présent-Es dont 6 parlementaires FI et PCF.
La déclaration de François R. vice président de l’AFPS a été forte de l’engagement de l’AFPS à rester mobilisés jusqu’à la libération de Georges Abdallah et son retour chez lui au Liban près de sa famille.
François a rappelé très justement le contexte en soulignant le fait qu’en droit français, Georges est libérable depuis 1999 c’est-à-dire depuis 25 ans et que son maintien en détention se fait également au mépris de la Convention européenne des droits de l’homme.
Cette situation particulièrement inique et inadmissible résulte de décisions politiques, celles prises au plus haut niveau de l’Etat en 2003 et en 2012 par les ministres Perben et Valls sur demande des Etats-Unis et d’Israël et alors que la justice française avait décidé sa libération de GIA ! Mais plutôt que le respect du droit français et des décisions de la justice française, le gouvernement français a fait le choix de se plier aux exigences des Etats-Unis et d’Israël, avec le triste résultat que la France est l’un des rares Etats européens à avoir imposé à un militant politique une durée de détention plus longue que celle d’un Nelson Mandela sous le régime d’apartheid sud-africain.
François a également informé du fait que l’AFPS avec 13 autres organisations, a écrit au Président de la République pour lui demander d’anticiper un arrêté d’expulsion à l’encontre de GIA vers le Liban en amont du jugement du tribunal de l’application des peines, pour qu’une fois libéré, GIA puisse retourner chez lui.
Dans ce courrier adressé au Président Macron, l’AFPS dénonce la durée de détention, le blocage des décisions de justice par le pouvoir exécutif, véritable déni de justice dont il est urgent d’y mettre fin.
La peine de mort en France a été abolie mais ce déni de justice condamne GIA à une mort lente comme le souhaitent les autorités états-uniennes et israéliennes.
L’AFPS continuera de dénoncer l’acharnement dont GIA est victime depuis tant d’années et pour réclamer sa libération sans délai ni conditions car ni les Etats-Unis ni Israël ne doivent dicter la justice en France.
40 ans d’incarcération, ça suffit ! Liberté pour GIA !
Une mobilisation qui a donc été un fort succès, l’AFPS Pau est toujours présente au rendez-vous, avec ses adhérent-Es et ses ami-Es.
Cette mobilisation s’inscrit aussi, avec évidence, dans toutes celles en France et dans le monde entier pour dénoncer le génocide israélien à Gaza et réclamer le cessez-le-feu à Gaza, l’arrêt des massacres et de la vente des armes, l’application des sanctions et du droit à l’autodétermination pour le peuple palestinien.