La banque BNP Paribas figure au premier rang des entreprises investissant dans les colonies israéliennes illégales visées par la campagne internationale "Don’t Buy Into Occupation (DBIO)", reprise en français sous le nom « N’investissez pas dans la colonisation ».
Les militants de l’AFPS Paris 14-6, l’AFPS Paris sud et l’AFPS Paris centre se sont retrouvés mardi 16 mai dès 8h30 pour informer les actionnaires de BNP-Paribas venus assister à l’assemblée générale 2023 de la banque sur ses investissements dans des entreprises agissant dans les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie.
Comme l’an passé, les vigiles du Carrousel les ont empêchés de pénétrer dans le hall, mais la nouveauté est qu’ils ont fait face au même refus de la part d’un agent de sécurité de la RATP, arrivé vers 9h.
Ils ont cependant refusé de quitter les lieux et se sont repliés dans le sas entre les deux séries de portes, dont la RATP, propriétaire des lieux, a continué de vouloir les déloger. Pendant que les uns parlementaient avec les deux services d’ordre, le plus souvent sur un ton aimable, les autres continuaient de distribuer les tracts. Les échanges avec les actionnaires qui passaient, souvent surpris, ont donc été rendus difficiles.
Au milieu de quelques réactions favorables, dont celle d’un actionnaire ayant défendu leur droit d’informer les participants à l’assemblée générale, ils n’ont constaté que deux interventions hostiles : une accusation d’antisémitisme par un actionnaire et une brève intervention intempestive d’un agent de sécurité du Carrousel, contestant la notion d’apartheid.
Au final, ils ont dû quitter les lieux un quart d’heure plus tôt que prévu, alors que les derniers participants à l’assemblée générale arrivaient encore, après avoir distribué environ 300 tracts d’information.
Parallèlement, parmi d’autres questions écrites ou orales sur des atteintes aux droits humains et sur le financement des énergies fossiles, une question écrite sur l’implication de BNP Paribas dans les colonies israélienne avait été posée par BankTrack au nom de la campagne internationale DBIO. La banque a sèchement répondu qu’elle respectait ses engagements en matière de droits humains et qu’elle ne pouvait en dire plus, compte tenu de « la sensibilité du sujet ».
Mais la coalition d’organisations qui mène la campagne "Don’t buy into occupation" reste déterminée à la mener jusqu’à ce que BNP Paribas mette fin à ses investissements dans des entreprises agissant dans les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie.