L’objet de la manifestation hebdomadaire de Bil’in était aujourd’hui l’ordre de Justice de la Cour Suprême du 21 mars demandant à l’Etat d’expliquer pourquoi une enquête criminelle ne devrait pas être ouverte contre les responsables de la publication de permis de construire illégaux pour des maisons sur les terres de Bil’in et pourquoi ces maisons ne devraient pas être détruites.
L’ordre fait référence à l’expansion de la colonie de Modi’in Illit : Metityahu Mizrah.
Les villageois portaient des maquettes de maisons de colons aux toits rouges et, accompagnés d’Israéliens, d’internationaux et de journalistes, ils se sont dirigés vers la barrière d’Annexion où les soldats israéliens étaient alignés.
Les soldats ont empêché les manifestants de Bil’in d’avancer.
Sur le site de la barrière d’annexion, les villageois ont organisé un simulacre de procès dont le verdict était : les logements de colons doivent être détruits.
Puis un membre du Comité Populaire Contre le Mur, habillé en Juge, a cassé la première maison à l’aide d’une reproduction d’un marteau de juge. Les hommes du village l’ont ensuite imité et, à l’aide de reproductions de marteaux de juges, ils ont démoli les autres maisons.
Abdullah du Comité Populaire a indiqué qu’il espérait que la Cour suivrait leur exemple, que justice soit rendue en ordonnant la destruction des maisons de colonies.
En dépit de la nature non violente de la manifestation, les soldats ont employé la violence avec des bombes assourdissantes et du gaz lacrymogène.
Aucune pierre n’a été lancé sur les lieux de la manifestation.
Cependant, un soldat a visé soigneusement jeune homme situé à environ 30 mètres de lui et a tiré droit sur lui une boîte métallique de gaz lacrymogène. Le jeune homme s’est effondré à terre. On m’a dit que Dieu l’avait aidé à protéger sa tête de ses mains et la boîte métallique l’a touché à la main.
Il est sérieusement blessé à la main mais il a la chance de ne pas avoir sa vie en danger de mort.
Un membre du Comité Populaire est tombé sans connaissance alors qu’il était traîné par les soldats.
Les soldats l’ont laissé à terre inconscient alors qu’ils repoussaient ceux qui venaient pour l’aider. Par la suite, il y a eu assez de personnes pour l’extraire des mains des soldats et l’emmener se faire soigner.
Quand un groupe de manifestants s’est assis et a refusé de bouger, les soldats ont utilisé la brutalité physique pour les embarquer et les arrêter.
Sept personnes ont été arrêtées, 3 Palestiniens et 4 Israéliens : Mohammed Abid Karim Khatib du Comité Populaire, Tamer Omah Khatib, Ayeed Abdul Rakhman Sayeed, Yohav, Yohav, Jonathan, Geil et Roy.
Ils étaient encore détenus à 17h45 bien qu’ils n’aient commis aucun crime.
=========================================================
Manifestation à Beit Sira du 24 Mars 2006
Par ISM
En dépit d’une large couverture médiatique, les soldats ont presque immédiatement commencé à tirer du gaz lacrymogène directement sur les protestataires incontestablement inoffensifs qui étaient enchaînés et assis.
Cinq manifestants ont été grièvement blessés et évacués en ambulance : deux par du gaz lacrymogène, deux par des balles en métal recouvert de caoutchouc, et le dernier, Mahmood Monseer Khattab, 18 ans, a été touché au cou par une grenade assourdissante
Tout comme beaucoup d’autres villes et villages palestiniens, Beit Sira a sa part des grotesques Barrières d’Annexion israéliennes et est entouré de colonies d’isolement. Icic, il s’agit de la colonie de Makabim.
Le vol continuel de terres a eu comme conséquence la destruction de milliers d’oliviers et des zones de terres énormes ont été separés du village.
Aujourd’hui, les Palestiniens du village de Beit Sira, accompagnés de pacifistes Israéliens et internationaux, ont tenu une nouvelle manifestation hebdomadaire pour protester contre tout ça.
La manifestation non-violente a quitté le village vers midi et s’est dirigée vers les terres où l’annexion a lieu.
Les manifestants se sont retrouvés face aux jeeps militaires et à environ 50 à 60 soldats, policiers des frontières et des Forces spéciales équipées de boucliers de protection.
Une prière s’est alors tenue. Alors que les prières se terminaient, un groupe d’environ 10 Israéliens et internationaux se sont levés pour s’enchaîner aux oliviers et aux dils barbelés à proximité de la colonie de Makabim dans le fut de protester symboliquement contre l’arrachage des arbres et le vol de la terre absolument vitale pour les villageois de Beit Sira.
En dépit d’une large couverture médiatique, les soldats ont presque immédiatement commencé à tirer du gaz lacrymogène directement sur les protestataires incontestablement inoffensifs qui étaient enchaînés et assis.
Pendant que la situation devenait complètement chaotique, les protestataires enchaînés ont dû être aidés et dégagés. La violence des soldats s’est accrue et ils ont assailli les manifestants de bombes assourdissantes et de gaz lacrymogène dont une sorte spéciale qui se répand largement.
Cinq manifestants ont été grièvement blessés et évacués en ambulance : deux par du gaz lacrymogène, deux par des balles en métal recouvert de caoutchouc, et le dernier, Mahmood Monseer Khattab, 18 ans, a été touché au cou par une grenade assourdissante.
Une boîte métallique de gaz lacrymogène a atterri à l’intérieur d’une ambulance de l’UPMRC, blessant l’équipe médicale à l’intérieur.