"Cet atelier sténopé participatif à Rantis, près du mur à 35 kms de Ramallah, était au départ une simple animation proposée à un public de jeunes de 8 à 13 ans. Puis des adolescents et des adultes du village sont aussi venus se joindre à nous de manière informelle, profitant de ce rapport au monde différent qu’offre la photographie, une affirmation identitaire possible, et une fenêtre ouverte où le quotidien disparaissait le temps d’une image ou d’une journée ensemble autour des imagesÉ
Mais quand on regarde mieux ces images, le choix des participants de photographier tel lieu, telle personne, de faire un autoportrait à tel endroit : la notion d’identité intervient. Comme une affirmation de ce que l’on est, à un moment donné. Un moment qui doit être offert par sa diffusion. Ces visages, ces silhouettes semblent nous dire "Je suis", "Je suis ici", "Ici je suis". Avec toujours ce sentiment étrange propre à la pratique du portrait et à la lecture d’un portrait : le sentiment du "qui regarde qui ?".
Les enjeux identitaires forts qui apparaissent généralement dans des ateliers sténopé participatifs prennent ici en Palestine une dimension évidemment particulière.
Nous remercions ici les CCIPPP de Haute-Normandie pour leur invitation à travailler en Palestine, leurs conseils et leur soutien financier par l’intermèdiaire de leurs amis en France. Un très grand bonjour également à Yass et Yam qui animaient au Club un atelier de sport et de danse orientale dans la plus joyeuse des attentions possible."
Ce travail se poursuit aujourd’hui, notamment par l’organisation d’une rencontre avec des étudiants de Bir Zeit, le projet de mener ces ateliers dans des camps de réfugiés.
Vous pourrez également voir d’autres images de cette
action sur le site de P. Gallais au paragraphe "liberté toujours".
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