Dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase de l’accord d’échange de prisonniers, 293 prisonniers palestiniens ont été libérés dans les troisième et quatrième lots. Le jeudi 30 janvier 2025, les autorités d’occupation ont libéré un total de 110 prisonniers palestiniens, dont 32 condamnés à perpétuité, 48 condamnés à de longues peines et 30 enfants. En outre, 20 prisonniers de Cisjordanie ont été déportés de force vers la bande de Gaza, dont 17 condamnés à perpétuité et 3 condamnés à de longues peines.
Hier, samedi 1er février 2025, l’occupation a libéré un total de 183 prisonniers. Parmi eux, 111 avaient été arrêtés dans la bande de Gaza après le 7 octobre lors de l’invasion terrestre, 18 purgeaient des peines de prison à vie et 54 avaient des peines de longue durée. En outre, 7 prisonniers condamnés à la prison à vie ont été expulsés vers l’Égypte comme première destination.
Les prisonniers libérés sont sortis des prisons de l’occupation dans un état de santé critique en raison des conditions difficiles qu’ils ont endurées pendant quinze mois de détention. Ils ont souffert des politiques répressives de l’occupation, notamment de la famine et de la déshydratation, ainsi que d’une négligence médicale délibérée qui a persisté tout au long de leurs années d’emprisonnement. Leur souffrance ne s’est pas limitée à ces mesures ; ils ont également subi des tortures physiques et psychologiques. Plusieurs prisonniers libérés ont déclaré avoir été soumis à de violents passages à tabac jusqu’aux derniers instants avant leur libération et avoir été privés des besoins les plus élémentaires de la dignité humaine.
Ces souffrances prolongées se sont reflétées sur leurs visages épuisés et leurs corps frêles, et sont devenues évidentes au moment de leur libération. Cette scène témoigne de façon frappante des épreuves endurées par les prisonniers dans les prisons de l’occupation et illustre douloureusement l’ampleur des crimes commis à leur encontre pendant leur détention.
Les prisonniers libérés dans le cadre d’accords d’échange continuent d’être ciblés et persécutés par les forces d’occupation même après leur libération, que ce soit par le biais d’une convocation pour un interrogatoire ou d’une nouvelle arrestation. De nombreux cas de ré-arrestation ont été enregistrés parmi les personnes libérées dans le cadre de l’accord d’échange de novembre 2023, y compris des femmes et des enfants. Ces politiques s’inscrivent dans le cadre des efforts continus de l’occupation pour faire pression sur les prisonniers et exercer des représailles contre eux par tous les moyens.
La plupart des prisonniers récemment libérés ont déclaré avoir reçu des menaces de la part des services de renseignement de l’occupation, les avertissant d’une éventuelle ré-arrestation ou d’un assassinat. En outre, un grand nombre d’entre eux, y compris des femmes, ont reçu des convocations pour se présenter aux services de renseignement de l’occupation pour un interrogatoire après leur libération. Ceci met en évidence les tentatives systématiques de l’occupation de harceler et de poursuivre les prisonniers libérés, leur refusant même un semblant de liberté après leur libération.
Malgré la libération de plusieurs prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord d’échange, l’occupation continue de mener des campagnes d’arrestation à grande échelle dans les territoires palestiniens. Depuis l’annonce du cessez-le-feu le 19 janvier 2025 jusqu’à aujourd’hui, les forces d’occupation ont arrêté plus de 230 Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem occupée.
Ces raids ont ciblé des villes et des villages de toute la région, avec un accent particulier sur les zones soumises à de vastes opérations militaires dans le nord de la Cisjordanie, telles que Jénine et Tulkarem. Dans ces zones, les forces d’occupation ont arrêté des dizaines de civils dans le cadre de leurs campagnes militaires en cours. En raison de l’agression continue, l’ampleur des arrestations n’a pas encore été déterminée.
Traduction : AFPS
Photo : Le prisonnier libéré Ahmed Marshoud est accueilli par une foule en liesse dans le camp de Balata, Naplouse, le 31 janvier 2025 © Quds News Network