Une militante parraine depuis plusieurs années une prisonnière politique palestinienne : elle lui envoie des courriers régulièrement. Et ce, bien qu’elle ne soit pas certaine que ses lettres leur soient distribuées, ni que rien ne prouve qu’une réponse éventuelle ne soit pas bloquée par les autorités penitentiaires israéliennes.
Cet acte militant est visible des autorités israéliennes quoi qu’il en soit. Sa ténacité a atteint ses objectifs. Elle a reçu, avec beaucoup d’émotions, une lettre d’une prisonnière palestinienne.
La voici :
Chère M.
Merci pour votre lettre avec la photo des roses fleuries au pied du vieux mur de pierre. Cela me rappelle les roses à côté de ma maison qui me manque. En prison, il n’y pas de roses, simplement des murs entourés de fil de fer. La photo que vous m’avez envoyée est belle.
Nous prenons toujours des mesures préventives en lien avec le coronavirus. Nous restons dans un espace restreint autour de nos chambres. Quand nous sortons - rarement – nous devons prendre un masque et nous n’avons pas reçu de visites familiales pendant 4 mois. Mais ma famille a pu me rendre visite le mois dernier pendant 30 minutes. Et maintenant ma famille me manque. Nous passons notre temps en lecture, pratique sportive et autres activités.
A l’heure actuelle, nous sommes 36 femmes palestiniennes prisonnières qui recherchent leur liberté.
Merci pour votre lettre et votre soutien.
Prenez soin de vous.
Merci encore
20 juillet 2020
Note : Faîtes-moi savoir svp si vous avez reçu ma lettre
>>En savoir plus sur la campagne de parrainage de prisonniers de l’AFPS