Ils s’appelaient Ali Abu’ Alia ou encore Zeid Qaysiyah. Ils ont été abattus par les forces israéliennes alors qu’ils étaient encore mineurs. Autre cas emblématique, celui d’Iyad al-Halaq, autiste, âgé de 31 ans, criblé de balles dans la vieille ville de Jérusalem. À Gaza, en 2020, le corps d’un jeune Palestinien a même été profané par les militaires, dénonce Amit Gilutz, porte-parole de l’ONG B’Tselem.
« Muhammad a-Na’am avait 27 ans, rappelle Amit Gilutz. Il était membre du Jihad islamique. Selon l’armée israélienne, il a été abattu alors qu’il tentait avec un de ses compagnons de placer des explosifs près de la clôture qui sépare Gaza d’Israël. Un bulldozer militaire a ramassé son corps et l’a balancé dans tous les sens, en essayant de l’éloigner, afin que ses camarades ne puissent pas le récupérer. »
Conséquences en pleine crise du Covid-19
En plus des Palestiniens tués, B’Tselem s’inquiète d’un nombre alarmant de démolitions de maisons palestiniennes dans les Territoires occupés, cette année.
« Au total, en 2020, Israël a démoli 273 maisons et a mis à la rue plus d’un millier de Palestiniens, sans même tenir compte des conséquences que cela peut avoir, en pleine crise sanitaire due au Covid-19 », dénonce Amit Gilutz.
L’État hébreu considère ces maisons détruites comme illégales. Mais selon B’Tselem, Israël refuse d’accorder des permis de construire aux Palestiniens, afin de les obliger à quitter leurs terres.