Bye bye Tibériade
« Bye bye Tiberiade », un film de Lina Soualem, France, Belgique, Palestine, Qatar, 2024. Documentaire, 82 min.
Après avoir réalisé un premier documentaire sur ses grands-parents paternels et sur l’identité des Algériens immigrés en France après la Seconde Guerre mondiale, Lina Soualem porte un regard sur sa famille maternelle palestinienne dans « Bye Bye Tibériade ».
Lina Soualem, actrice, réalisatrice, cadreuse française, palestinienne et algérienne est née à Paris. Elle est la fille de l’actrice Hiam Abbass et de l’acteur Zinedine Soualem.
Après avoir fait des études d’histoire et de sciences politiques à l’Université de la Sorbonne, Lina s’est spécialisée dans l’étude des sociétés arabes contemporaines. Elle débute dans le journalisme pour finalement se diriger vers le cinéma. Elle a travaillé en temps que programmatrice pour le festival de cinéma des droits de l’homme de Buenos Aires en Argentine et le festival « Palest’In & Out » à Paris. Désormais, elle travaille en tant que réalisatrice, assistante réalisatrice et auteure sur des projets de fictions et de documentaires. Avant de passer derrière la caméra, elle a été remarquée comme actrice (notamment dans « Tu mérites un amour » et dans « À mon âge, je me cache encore pour fumer ».
« Ma présence dans le film est celle d’une quatrième génération de femmes, la première de la famille à être née hors de la Palestine. Je porte naturellement en moi l’histoire de ma mère et celle de mes aïeules, leur histoire intime comme la grande Histoire qu’elles ont subies et qu’elles ont faites leur. A travers Hiam, Um Ali, Neemat, mes tantes, j’aimerais m’emparer des héritages familial, historique et visuel, que m’offre cette filiation et les interroger, les confronter, tisser des liens entre eux pour tenter de répondre à la question qui me taraude : comment une femme habite le monde ? Les histoires racontées ici ne sont pas que des histoires de transmission de femme à femme ou de mère à fille. Les histoires portées par ces femmes tissent l’histoire d’un peuple nié dans son identité, contraint de se réinventer sans cesse. C’est une histoire faite de lieux disparus, de vécus transformés, de mémoires dispersées. »
Lina Soualem
La Belle de Gaza
La Belle de Gaza, un film de Yolande Zauberman. France, 2024. Documentaire, 76 min.
« Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d’entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l’ai appelée "La Belle de Gaza" ».
Passeuse sensible de paroles recueillies en confiance, la réalisatrice Yolande Zauberman clôt, avec « La Belle de Gaza », sa trilogie documentaire dans la nuit israélienne commencée avec « Would you have sex with an Arab ? » (Festival de Venise 2011) et « M » (primé dans le monde entier, César du meilleur documentaire 2020).
« Une investigation totalement hors des sentiers battus se transmutant en formidable accouchement de la parole des femmes trans prenant le contrepied des préjugés à leur égard au fil de la quête de la cinéaste à la recherche de La Belle de Gaza ».
Fabien Lemercier, Cineuropa, 17/05/2024
Née à Paris, Yolande Zauberman s’est initiée au cinéma auprès du réalisateur israélien Amos Gitaï. En 1987, elle signe un premier documentaire, sur l’apartheid en Afrique du Sud, « Classified People », qui remporte de nombreux prix dont le Grand Prix du Festival de Paris. En 1989, « Caste Criminelle », tourné en Inde, est sélectionné au Festival de Cannes. Trois ans plus tard, elle réalise sa première fiction, en yiddish, « Moi Ivan, toi Abraham », qui obtient plusieurs prix internationaux dont le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes. Elle réalise ensuite une trilogie documentaire dans la nuit israélienne.
JCP - Groupe de travail Culture de l’AFPS