Suite à la mort dimanche dernier de cinq soldats des Forces de Défense Israéliennes (IDF) appartenant au bataillon de reconnaissance bédouine, la direction politique des Arabes israéliens a publié un manifeste samedi demandant aux jeunes Arabes, y compris les Bédouins [1] et les Druzes [2], de refuser de servir dans l’IDF. [3]
Aucune raison n’a été donnée dans la déclaration délivrée par le « Israeli-Arab Monitoring Committee » (Comité de Surveillance Israélo-Arabe) pour « le refus total de prendre part au service militaire dans l’armée israélienne, qu’il soit volontaire ou obligatoire ».
Des membres du Comité ont expliqué qu’ils estimaient qu’ils devaient encore une fois exprimer cette position, bien que ce ne soit pas la première fois, après que le service militaire des Arabes israéliens soit de nouveau apparu dans l’actualité quand le tunnel piégé a explosé sous un poste avancé de l’armée près de Rafah, dans la Bande de Gaza.
Des soldats druzes sont enrôlés dans l’armée en tant que service obligatoire et d’autres Arabes israéliens, pour la plupart des Bédouins et des chrétiens [4], s’engagent volontairement [5].
Cette dernière année, le ministère de la défense a formé un comité qui essaye de trouver une proposition sous forme de service civil qui serait comparable à un service militaire, surtout pour les jeunes Arabes israéliens.
Mais la direction arabe a jusqu’à présent rejeté ces initiatives et refuse d’assister aux discussions sur ce sujet.
Samedi, les dirigeants ont réitéré cette position en disant qu’ils étaient opposés à toute tentative visant « à lier le service militaire à l’égalité ».
Mais le ‘Comité de Surveillance Israélo-Arabe’ a décidé que dans les prochains mois il tiendra « une conférence spéciale pour examiner le phénomène du service militaire, qu’il soit de nature volontaire ou obligatoire, sous toutes les formes qu’il pourrait prendre, y compris national, civil ou populaire (des noms généralement associés au travail volontaire qui est effectué en place du service militaire obligatoire).
Le président des autorités druzes et circassiennes [6], Malec Bader, a dit en réponse à ce manifeste, que « le service militaire dans l’IDF recueille un consensus presque total et nous ne prenons donc pas part à cet appel (contre le service dans l’armée) ».