Les avions israéliens ont repris la pulvérisation des cultures agricoles saisonnières à l’aide d’herbicides, tout le long de la bande frontalière, qui s’étend du nord jusqu’au sud est de Gaza, une zone où est concentrée toute la réserve de nourriture de la population de la bande de Gaza et cela sans aucune considération pour leurs besoins alimentaires.
Ces attaques israéliennes se sont répétées pour la deuxième année consécutive sous prétexte de maintenir une visibilité de sécurité tout le long de la frontière pour empêcher toute infiltration, ce que rejettent les Palestiniens et considèrent comme une justification supplémentaire pour détruire leur économie.
L’agriculteur Abu Mohammad a confirmé à Ma’an que l’aviation israélienne a commencé à pulvériser à l’intérieur de la clôture de la frontière, dans les territoires palestiniens, à l’intérieur de la zone tampon de sécurité imposée par Israël, en particulier dans Farrahin et Abassan, à l’est de Khan Yunès.
Abou Mohammad dit que la pulvérisation des produits chimiques nuit gravement à leurs cultures et entraîne des dommages sur des dizaines de mètres à l’intérieur de la bande frontalière qui est très fertile et où poussent de nombreuses cultures agricoles comme les épinards et les fèves en plus du blé et de l’orge.
L’ingénieur Wael Thabet, de la Direction générale de la protection des végétaux a confirmé que le ministère de l’Agriculture s’est adressé au cours de ces deux dernières années à plusieurs organismes de droits de l’homme et aux institutions internationales pour faire arrêter les pratiques israéliennes, contre les agriculteurs de Gaza qui dépendent de l’agriculture pour leur subsistance.
Thabet a confirmé que l’occupation israélienne n’a pas répondu à leurs demandes au motif que ce qu’elle fait est de se débarrasser des mauvaises herbes sur la barrière frontalière.
Il a souligné que les pulvérisations des herbicides transportés par ces avions pénètrent jusqu’à un kilomètre voire un kilomètre 200 à l’intérieur des terres, ce qui endommage les cultures tout le long de la frontière et cause de lourdes pertes aux agriculteurs.
Il est trop tôt, dit-il, pour faire une estimation des pertes ou de la superficie affectée par la pulvérisation de ces pesticides, les résultats n’apparaissent que 3 ou 4 jours après, en indiquant que le ministère a enregistré des dommages l’année dernière sur 2500 dunums à l’est de Khan Younès et 1500 dunums à l’est de la province du centre.
La bande frontalière, du nord au sud, représente un tiers des terres agricoles dans la bande de Gaza, en particulier la région, qui se trouve à l’est de l’avenue Salah al-Din, qui est fertile et qui est considérée comme la réserve nourricière pour les habitants de Gaza.
Les herbicides utilisés par les avions de l’occupation sont des produits chimiques qui tuent les plantes vertes, et surtout empêchent la germination des graines plus tard si elles sont plantées dans le sol.
Traduit pour l’AFPS par Moncef Chahed