Photo : La ville de Ramallah, en Palestine, observe une grève d’une journée pour protester contre l’assassinat par Israël du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh. Source : Quds News Network.
Les forces nationales et islamiques palestiniennes ont annoncé une grève générale aujourd’hui et appelé à des « manifestations de colère » en réponse à l’assassinat d’Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du groupe palestinien Hamas.
Dans une déclaration, les forces palestiniennes ont condamné l’assassinat, le qualifiant d’acte de « terrorisme de l’État sioniste » et de partie intégrante de sa guerre « d’extermination et de destruction ».
« L’assassinat du grand dirigeant national Ismail Haniyeh s’inscrit dans le cadre du terrorisme de l’État sioniste et de sa guerre d’extermination, de destruction et de tuerie, alors que la communauté internationale ne parvient pas à mettre fin à la guerre et à tenir l’occupant pour responsable de ses crimes. »
Ils ont pleuré Haniyeh et affirmé que « ce lâche assassinat ne brisera pas la volonté de notre peuple de résister et d’endurer, mais renforcera notre détermination et notre insistance à continuer à défendre nos droits, notre persistence, notre lutte et notre résistance pour la liberté et l’indépendance ».
La grève a été observée dans toutes les villes de Cisjordanie, et Haniyeh a été pleuré par des haut-parleurs dans de nombreuses mosquées, selon un correspondant d’Anadolu.
Le Hamas a annoncé aujourd’hui qu’Ismail Haniyeh avait été tué lors d’une frappe israélienne sur sa résidence à Téhéran. La télévision d’État iranienne a confirmé sa mort, notant qu’une enquête sur l’assassinat est en cours.
Israël n’a pas fait de déclaration immédiate concernant cet assassinat.
Né le 29 janvier 1962 dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, dans la bande de Gaza assiégée, M. Haniyeh a été élu à la tête du bureau politique du Hamas en 2017.
Il a été nommé Premier ministre palestinien en 2006 après la victoire du Hamas aux élections nationales, mais a été démis de ses fonctions l’année suivante après que des luttes de factions ont éclaté entre le groupe et son rival, le Fatah, dont est issu le président Mahmoud Abbas.
Haniyeh a passé trois ans en détention en Israël pendant la première Intifada en 1989 et a ensuite été exilé en 1992 dans un no man’s land entre le Liban et Israël. Il a vécu entre la Turquie et le Qatar après avoir quitté Gaza en 2017 et a participé activement aux négociations visant à mettre fin à la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza.
Traduction : AFPS