La Chambre des Représentants des Etats-unis annonce que l’ANP (Autorité nationale Palestinienne) risque de perdre le soutien des USA si elle autorise le Hamas à participer aux législatives de janvier 2006.
La Chambre demande aussi instamment au président Mahmoud Abbas de démanteler tous les groupes de la résistance avant la tenue des élections.
La résolution a été votée vendredi par 397 voix contre 17.
De même la Chambre a ajouté que la participation du Hamas au prochain gouvernement palestinien rendra impossible la perspective d’"une relation constructive" avec les Etats-unis ou leur assistance à l’ANP dans l’avenir.
Tom Lantos, un représentant des Démocrates au Comité des relations Internationales de la Chambre a indiqué que le Hamas, inscrit par le Département d’Etat américain sur la liste des organisations terroristes, pourrait obtenir plus d’un quart des 132 sièges du Conseil Légilatif palestinien.
Sur le terrain le Hamas obtient des victoires importantes dans les élections aux conseils locaux. Il vient de réussir à dépasser le Fatah à Jénine, Naplouse et al-Bireh alors que le FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine) a gagné les élections à Ramallah [1].
La victoire la plus notable est celle de Naplouse, une ville considérée pendant longtemps comme un bastion du Fatah au pouvoir.
Sean McCormack, porte-parole du département d’Etat US, a indiqué jeudi qu’il existait une contradiction fondamentale dans la participation du Hamas "mouvement impliqué dans le terrorisme mais qui veut participer à la vie politique".
Il a ajouté que la politique américaine vis à vis du Hamas n’avait pas changé, qu’elle considère que le mouvement est terroriste et ne discutera pas avec lui.
Quant à Lantos, il a déclaré dans le même temps que le Hamas n’avait pas qualité pour participer aux élections car "le mouvement est considéré comme terroriste et il nie le droit à l’existence d’Israël".
Comme troisième raison pour empêcher le Hamas de participer aux prochaines élections, il a affirmé que le Hamas est "une organisation fondamentaliste et jihadiste".
Enfin, Ileanna Ros-Lehtinen,responsable du sous-comité des Relations Internationales de la Chambre pour le Moyen-orient et l’Asie Centrale a affirmé que le Hamas essaie de "prendre en otage le processus électoral", ajoutant que la résolution (de la Chambre) s’élève contre les attaques de ce qu’elle appelle "les organisations extrémistes islamiques criminelles".
Le président des Etats-Unis Georges Bush affirme que le Hamas est une organisation terroriste qui "prépare un avenir d’oppression et de malheur" [2].