Les États du Proche-Orient et la partition de la Palestine
Au début des années 1940, le Croissant fertile veut réunir sous l’égide de l’Irak, la Syrie, la Transjordanie et la Palestine, et la Grande Syrie veut regrouper la Syrie, la Palestine et la Transjordanie.
Côté égyptien, ces propositions sont vues comme une volonté de créer une puissance régionale susceptible de contrer sa propre puissance. À l’initiative de l’Égypte une Ligue des États arabes est créée le 7 octobre 1944.
Le roi Abdallah de Transjordanie relance l’idée d’un Royaume de Grande Syrie. Ce projet ne pouvant aboutir Abdallah se tourne vers les dirigeants sionistes dans le but d’annexer la partie arabe de la Palestine en cas de partition.
En 1947, l’AG de l’ONU vote le plan de partage de la Palestine, le 14 mai 1948, l’État d’Israël est officiellement proclamé. La Palestine devient un objet de marchandage entre sionistes et Hachémites de Transjordanie et un facteur de division entre les États arabes.
Dès 1947, début de la Nakba (cf. fiche Nakba, PalSol 64). L’Égypte, l’Irak, la Syrie et la Transjordanie envoient des troupes moins aguerries que les milices juives. Abdallah est suspecté par l’Égypte de vouloir annexer ce qu’il reste plutôt que sauver la Palestine. L’expulsion d’une grande partie de la population palestinienne entre 1947 et 1948 est très mal vécue par les populations arabes qui appellent à libérer la Palestine. La question palestinienne, en particulier la question des réfugiés en Jordanie, au Liban et en Syrie entraîne un problème interne pour ces pays.
17 novembre 1947, rencontre secrète entre le roi Abdallah 1er roi de Transjordanie et Golda Meir, de l’Agence juive. Un accord tacite se dégage, en vertu duquel la Légion arabe de Transjordanie ne pénétrera pas, quoi qu’il arrive, dans le territoire alloué à l’État juif, en échange de quoi Abdallah 1er pourra annexer le territoire alloué à l’État arabe.
En février 1948, le premier ministre d’Abdallah 1er, lors d’une rencontre à Londres, obtient le soutien britannique pour son plan d’annexion de la partie arabe de Palestine. Officiellement, la Ligue arabe soutient l’idée d’un État arabe palestinien sur toute la Palestine. La Transjordanie, qui avait l’armée arabe la plus puissante de la région (la Légion arabe), aurait eu cependant un projet différent : annexer la plus grande partie possible de la Palestine, en empêchant la création d’un État arabe palestinien.
Le 1er décembre 1948 Abdallah se fait proclamer roi de Jordanie lors d’un grand congrès palestinien à Jéricho et fait reconnaître l’unification de la Transjordanie et la Palestine, créant le royaume de Jordanie. Le 25 décembre, malgré l’opposition des pays arabes voisins, il rencontre secrètement les dirigeants israéliens pour faire aboutir l’annexion de la Palestine. Abdallah a tout fait pour que les plans de la Ligue arabe n‘aboutissent pas.
Le leadership égyptien
Dès les années 1950, la Palestine devient une question fondamentale au Proche-Orient et joue un rôle, parfois important, dans divers évènements : 13 juillet 1951 assassinat du Premier ministre libanais Al-Solh, 20 juillet 1951 assassinat d’Abdallah à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, 1952 le roi Farouk est forcé à l’exil suite à la révolution des Jeunes Officiers égyptiens.
À partir de la révolution égyptienne, Nasser devient le leader du renouveau nationaliste arabe et la question de Palestine en devient le socle.
La guerre de Suez
Le 26 juillet 1956, Nasser prononce un discours visant à la nationalisation du Canal de Suez : « Telle est, citoyens, la bataille que nous menons aujourd’hui contre l’impérialisme, ses agents et ses procédés, contre Israël, cette œuvre de l’impérialisme, mise sur pied pour détruire, comme elle a détruit la Palestine, notre nationalisme arabe… ». Il annonce ses intentions à propos du canal de Suez. Celui-ci, détenu par des intérêts anglo-français, sera nationalisé par le gouvernement égyptien afin d’aider à financer la construction d’un barrage sur le Nil à Assouan. Nasser souhaite construire ce barrage afin de réguler le fleuve et de développer l’économie égyptienne. L’aide financière et technique des États-Unis est souhaitée mais ceux-ci refusent en raison de l’orientation prosoviétique de l’Égypte et des ventes d’armes en provenance de Tchécoslovaquie. Elle renforce son dispositif par la signature d’un pacte militaire en octobre 1955 entre elle, la Syrie, l’Arabie saoudite, rejoints en avril 1956 par le Yémen. Les achats d’armes de l’Égypte sont vécus avec crainte par Israël, qui demande l’appui d’autres puissances. La France répond à sa demande et livre à Israël des avions et des armes.
Cette nationalisation suscite les réactions occidentales et celles d’Israël. En effet, dans le contexte du premier conflit israélo-arabe (1948-1949) et de l’administration égyptienne qui s’ensuit à Gaza, l’Égypte et Israël connaissent des tensions territoriales qui donnent lieu à des attaques et à des représailles.
Le conflit opposa l’Égypte à une alliance secrète formée par la France, le Royaume-Uni et l’État d’Israël, actée par le protocole de Sèvres (24 octobre 1956). L’alliance entre deux États européens et Israël répondait à des intérêts communs : les nations européennes avaient des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez. Israël avait besoin de l’ouverture du canal pour assurer son transport maritime, mais utilisait comme prétexte à son intervention militaire une réponse aux attaques de fedayins qu’il subissait sur son territoire. Le renversement de Nasser était également prévu.
Fin octobre 1956, les Israéliens pénètrent dans le Sinaï et les Français et les Britanniques passent à l’offensive : c’est la guerre de Suez. Pour le monde arabe cette agression est la manifestation de l’impérialisme occidental. Nasser est battu militairement mais devient une figure de l’arabisme, du « tiers-mondisme » et du non-alignement.
Cette guerre marque le renforcement de l’influence de l’Égypte sur la question de Palestine. En 1958 la monarchie d’Irak est renversée, la République arabe unie composée de l’Égypte et la Syrie, est proclamée.
En 1964, au sommet d’Alexandrie la Ligue arabe crée l’OLP pour contrer Arafat et le Fatah (fondé en 1959) qui veulent développer la lutte en dehors de la Ligue. La Jordanie n’accepte pas la création de l’OLP et arrête sa coopération en 1966. L’OLP est prise dès sa création dans les conflits et recherches d’influences interarabes.
Le 5 juin 1967. Israël déclenche la « guerre des 6 jours » et défait les armées arabes. L’objectif israélien est de combattre le régime nassérien et l’idéologie arabiste, menace pour l’État juif. Au sommet de Khartoum du 29 août au 2 septembre les États arabes maintiennent leur refus de paix avec Israël.
La résistance palestinienne extérieure et ses difficultés avec les États arabes
La résistance palestinienne doit s’organiser en dehors du territoire de Palestine, dans les camps de réfugiés de Jordanie et des pays voisins, c’est une menace pour la souveraineté de ces pays. En 1970, le roi Hussein, devant cette situation, attaque les camps et pousse les combattants palestiniens à l’exil, c’est le Septembre noir de 1970 dont le bilan est dramatique pour les Palestiniens qui voient la destruction, par les « frères » jordaniens de leurs principales bases militaires. Le 28 septembre Nasser meurt et Sadate lui succède à la tête de l’Égypte.
Il réfute l’idéologie arabiste de Nasser et impose un étatisme (« l’Égypte d’abord »). Du 6 au 24 octobre 1973 c’est la guerre d’Octobre provoquée par l’Égypte et la Syrie qui veulent récupérer les territoires occupés par Israël en juin 1967. Cette guerre n’est pas destinée à libérer la Palestine.
Sadate cherche la paix avec Israël, il s’y rend le 19 novembre et fait un discours devant les députés israéliens. Il fait état des droits des Palestiniens mais ignore l’OLP. Il est accusé par les autres pays arabes de « briser le consensus arabe » mais signe les accords de Camp David en septembre 1978.
Au sommet de Bagdad (novembre 1978), les autres pays arabes rejettent les accords de Camp David et proposent le transfert du siège de la Ligue arabe à Tunis ; dès lors, la coupure entre l’Égypte et les autres pays arabes est consommée.
L’Égypte signe un accord de paix avec Israël le 26 mars 1979 et récupère le Sinaï mais la question de l’autonomie palestinienne, prévue à Camp David, est enterrée, et le 30 juillet 1980 Israël vote la loi sur l’annexion de Jérusalem qui devient « capitale éternelle ». Après l’assassinat de Sadate (6 octobre 1981) le rôle de défense des droits du peuple palestinien revient à l’Arabie saoudite. Le 7 août 1981 le prince Fahd propose un plan de paix basé sur les résolutions de l’ONU : retrait israélien des territoires occupés et création d’un État palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est. Il ne reconnaît pas explicitement l’existence d’Israël.
Le 14 décembre Israël annexe le plateau du Golan, le 6 juin 1982, il envahit le Liban. Arafat et ses compagnons sont contraints de quitter le Liban pour la Tunisie, la population des camps se trouve à la merci des phalangistes libanais et de Sharon. Du 16 au 18 septembre 1982, les phalangistes massacrent environ 4 000 personnes dans les camps de Sabra et Chatila avec la complicité de l’armée israélienne.
Arafat exilé en Tunisie, accepte le plan Fahd présenté au Sommet arabe de Fès en septembre 1982 et se rend à Amman en octobre où il est question du principe d’une confédération jordano-palestinienne.
La primauté de la résistance intérieure et sa division
Entre 1967 et 1987 la population palestinienne de Cisjordanie et Gaza a augmenté de presque 75 %. Un Palestinien sur deux est né sous occupation ; la résistance palestinienne se développe désormais à l’intérieur. Sa première manifestation en est la première Intifada (1987-1993). Elle est suivie de la Conférence de Madrid (1991) qui n’aboutira pas à une solution pérenne, puis des accords d’Oslo (1992), de la division de plus en plus profonde de la résistance palestinienne, de la seconde Intifada (2001-2005), puis des accords d’Abraham (2022).
La première Intifada 1987-1993
Vingt ans après la guerre de 1967, la population palestinienne vit mal l’occupation israélienne : humiliations quotidiennes, conditions de travail, les Palestiniens sont payés deux fois moins que les Israéliens. Des fouilles quotidiennes sont effectuées même dans leurs domiciles.
Les Palestiniens sont confrontés au désintérêt progressif des chefs d’État arabes. Lors des sommets de la Ligue arabe, la question palestinienne est classée en bas de la liste des priorités. Même quand les dirigeants arabes s’intéressent à la question, ils n’ont aucune solution à proposer.
Sur le plan territorial, Jérusalem-Est, accaparée par Israël est déclarée capitale « éternelle et indivisible ». L’accès à l’esplanade du Temple et aux lieux saints musulmans est sévèrement réglementé. Des terres sont annexées pour assurer le statut de Jérusalem comme capitale indivisible et pour créer des colonies qui ont pour but de garantir des frontières sûres.
En décembre 1987 éclate la première Intifada. Cette mobilisation est populaire, pacifique mais Israël tire à balles réelles. Les peuples arabes se mobilisent et l’image d’Israël est sérieusement entachée. Le 22 décembre 1987, la résolution 605 qui déplore « les politiques et les pratiques d’Israël qui violent les droits du peuple palestinien », est votée au conseil de sécurité de l’ONU.
L’Intifada permit la « réapparition » du problème palestinien et sa mise à l’ordre du jour aux Nations unies en tant que problème devant être résolu.
À partir de 1988 la Jordanie rompt avec la Palestine. Le 14 septembre Arafat s’adresse au Parlement européen et le 15 novembre, au Congrès national palestinien d’Alger, et proclame la déclaration d’indépendance de la Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale. Beaucoup de pays dans le monde reconnaissent l’État de Palestine sauf l’Europe et les États-Unis. À l’AG de l’ONU qui se tient à Genève du 13 au 16 décembre 1988, Arafat accepte les résolutions 242 et 338 et donc l’existence d’Israël. Dans la foulée les États-Unis acceptent le dialogue avec l’OLP mais en juin 1990 Israël refuse toute reconnaissance de l’OLP.
La Conférence de Madrid de 1991
En 1990-91 c’est la guerre du Golfe. À la suite de cette guerre, les autorités étasuniennes décident de travailler à la question palestinienne et au processus de paix. Les relations avec Israël se refroidissent, les États-Unis défendent, sur le plan économique, leurs intérêts pétroliers dans la région du Golfe, et ils entendent appliquer le même droit aux Territoires palestiniens que celui appliqué au Koweït. Conduites par le secrétaire d’État américain James Baker, des négociations sont entreprises avec Israël, la Syrie, les Palestiniens (Palestiniens de l’intérieur, c’est-à-dire des Territoires occupés, non-membres de l’OLP), la Jordanie et le Liban. Les États-Unis cherchent à normaliser les relations entre Israël et les États arabes.
Sont invités à la conférence Israël, la Syrie, la Jordanie, les Palestiniens (au sein d’une délégation mixte avec la Jordanie), l’Égypte, le Liban, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, l’ONU, la présidence de la Communauté européenne, les États-Unis et l’URSS. La conférence se tiendra à Madrid. À la demande de Shamir, Premier ministre israélien, l’OLP et les représentants de Jérusalem sont écartés et remplacés par une délégation jordano-palestinienne.
La conférence est ouverte le 30 octobre 1991 à Madrid par le Premier ministre espagnol Felipe Gonzales. Le président Bush intervient sur la paix, paix à laquelle Israël doit être intégré par des traités dans les domaines économique, culturel, sécuritaire et diplomatique. Suit le président Gorbatchev qui parle également de la normalisation des relations avec Israël.
À la clôture de la conférence le 1er novembre, les Israéliens demandent que les négociations se déroulent en alternance en Israël et dans une des capitales arabes concernées. La conférence suivante se déroule à Washington en décembre. Les négociations se tiennent du 9 au 18 décembre. Israël exige que la délégation palestinienne soit composée de « Palestiniens de l’extérieur », et non de membres de l’OLP. À la première conférence multilatérale organisée à Moscou en janvier 1992, la délégation palestinienne ne se rend pas, n’étant pas constituée. Quant aux Syriens et aux Libanais, ils refusent d’y participer. Sur le terrain, la violence reprend entre Israéliens et Palestiniens.
Après la victoire électorale d’Yitzhak Rabin aux élections du 23 juin 1992 le processus engagé à la suite de la conférence de Madrid aboutit à la reprise, à Oslo, des négociations directes entre les représentants de l’OLP et le gouvernement israélien : ce « processus d’Oslo » aboutit à une Déclaration de principes signée à Washington le 13 septembre 1993 par Arafat et Rabin. Soutenue par le Fatah et les modérés de l’OLP, elle est en revanche dénoncée par certains partis de l’OLP, notamment le FPLP. La division de la résistance palestinienne va rapidement s’accentuer. Au niveau international, une majorité de pays soutient le processus d’Oslo, une minorité s’y oppose. En Israël, la droite et l’extrême droite vilipendent de manière particulièrement violente les accords d’Oslo. Rabin est assassiné en 1994.
La seconde Intifada (2001-2005)
Le 28 septembre 2000, la provocation de Sharon sur l’Esplanade des mosquées déclenche la seconde Intifada, ou Intifada Al-Aqsa avec son déferlement de violence, jusqu’à février 2005. Israël la décrit comme une campagne de terrorisme palestinien, tandis qu’elle est considérée par les Palestiniens comme une révolte contre l’occupation et la colonisation.
Elle est marquée par des émeutes dans les territoires occupés auxquelles se joint la population palestinienne de nationalité israélienne.
Sharon devient Premier ministre en 2001 et s’attaque aux villes sous autorité palestinienne et aux camps de réfugiés. Arafat est enfermé dans la Mouqat’ha à Ramallah et meurt à Paris en 2004. Cette situation n’entraîne pas de réaction des États arabes. Au Sommet de Beyrouth en mars 2002 les États arabes proposent à Israël un plan de paix reprenant le Plan Fadh plus ancien de 20 ans. Israël le rejette.
De 2005 à 2020
Les années 2000-2010 connaissent des événements importants dans tout le Proche-Orient : invasion de l’Irak, élection de Mahmoud Abbas suivie d’élections législatives en 2006 qui voient la victoire électorale du Hamas ; privé de son succès, il se replie à Gaza et y installe son gouvernement en excluant militairement le Fatah. Les pays arabes choisissent un camp, soit le Fatah, soit le Hamas, ce qui aggrave le déchirement intra-palestinien.
Les mouvements sociaux dans les pays arabes à partir de fin 2010 n’ont pas mis en avant la question de la Palestine. Pas de drapeaux palestiniens dans les manifestations mais le sentiment d’humiliation ressenti depuis très longtemps par les populations pèse. Lorsque l’armée israélienne détruit le camp de Jénine à coups de bulldozers et massacre, une Palestinienne hurle sa colère « Wen el arab ? » (Où sont les Arabes ?).
Les accords d’Abraham, 2020
Les accords d’Abraham sont deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part, et entre Israël et Bahreïn d’autre part.
Traité de paix entre Israël et les Émirats. Le préambule du traité de paix fait état du conflit israélo-palestinien, rappelle les traités de paix israélo-égyptien de 1979 et israélo-jordanien de 1994, affirme que les deux parties au traité reconnaissent « que les peuples arabe et juif sont les descendants d’un ancêtre commun, Abraham, et aspirent à favoriser une vision réaliste d’un Proche-Orient où vivent musulmans, juifs, chrétiens et peuples de toutes confessions, dénominations, croyances et nationalités dans un esprit de coexistence, de compréhension et de respect mutuels ». Dans cet esprit, les deux parties « s’engagent à poursuivre leurs efforts pour parvenir à une solution juste, globale, réaliste et durable du conflit israélo-palestinien », et à travailler ensemble « pour parvenir à une solution négociée au conflit israélo-palestinien qui réponde aux besoins et aux aspirations légitimes des deux peuples, et pour faire progresser la paix, la stabilité et la prospérité globales au Moyen-Orient ».
Déclaration de paix entre Bahreïn et Israël. Outre l’établissement de relations diplomatiques, commerciales, économiques et culturelles, la déclaration entre Israël et Bahreïn mentionne l’engagement des deux parties à « une solution juste, complète, et durable au conflit israélo-palestinien ». Les relations diplomatiques entre les deux pays sont formalisées le 18 octobre 2020.
Les accords d’Abraham sont suivis en octobre 2020 d’un accord de normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Soudan puis en décembre d’un accord de normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc.
L’Autorité palestinienne dénonce pour sa part une « trahison méprisable » car ces accords montrent que le retrait d’Israël de toute la Cisjordanie n’est plus un préalable à la reconnaissance d’Israël par les pays arabes. Ces accords ont brisé une position commune arabe selon laquelle aucune entente n’était possible avec Israël sans résolution préalable du conflit israélo-palestinien.
GT Formation
Bibliographie :
Bocquet J., Les États arabes et la question palestinienne. Cahiers de l’AFPS N° 3, Paris, 2002
Carré O., Le mouvement national palestinien, Ed. Gallimard, Paris, 1977
Carré O., Le nationalisme arabe, Éd. Fayard, Paris, 1993
Picaudou N., Les Palestiniens un siècle d’histoire, Ed. Complexe, Bruxelles, 2003
Pappe I., Le nettoyage ethnique de la Palestine, Éd. Fayard, Paris, 2008