Photo : Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem (Wikipedia)
Dans un acte de défi, les chefs des Églises de Jérusalem ont publié en début de semaine une déclaration dénonçant "les restrictions brutales [qui] limiteront l’accès à l’église du Saint-Sépulcre et à la cérémonie de la lumière sacrée" prévue pour samedi, la veille de la Pâque orthodoxe.
"Cette année, après de nombreuses tentatives faites de bonne volonté, nous ne sommes pas en mesure de nous coordonner avec les autorités israéliennes, car elles appliquent des restrictions déraisonnables et sans précédent à l’accès au Saint-Sépulcre", ont déclaré les responsables ecclésiastiques.
Cette déclaration, publiée par le Patriarcat grec orthodoxe, la Custodie latine de Terre sainte et le Patriarcat arménien, fait suite à de nombreuses déclarations conjointes de ces dernières années faisant état d’une menace croissante pour la communauté chrétienne de Jérusalem et de l’ensemble de la Terre sainte.
Haaretz a rapporté que mercredi, la police israélienne avait accepté d’augmenter le nombre de fidèles de 1 800 à 2 200 et d’en autoriser 1 000 dans la cour de l’église et sur son toit, ce qui est bien en deçà des 10 000 personnes présentes ces dernières années. Les plans précédents visant à placer 200 officiers à l’intérieur de l’église et à ériger des barrières dans la vieille ville pour limiter l’accès à l’église restent en place.
Jeudi, selon Haaretz, le ministère jordanien des affaires étrangères a condamné la décision d’Israël, mis en garde contre les restrictions et "rejeté toutes les mesures prises par Israël pour restreindre la liberté de culte".
Dans un communiqué de presse du Conseil œcuménique des Églises, le secrétaire général, le Dr Jerry Pillay, a déclaré : "Les Églises et les chrétiens de Terre sainte considèrent que ces restrictions affectant la cérémonie du feu sacré sont inutiles et qu’elles ont un impact profond sur leur liberté religieuse, leur bien-être spirituel et leur moral".
M. Pillay a cité une déclaration antérieure du patriarcat orthodoxe grec de Jérusalem, qui avait déclaré : "L’entrave à la liberté religieuse de nos communautés chrétiennes est un nouvel exemple de l’environnement hostile auquel sont confrontés les chrétiens en Terre sainte, où la vie en tant que chrétien devient de plus en plus insoutenable".
Les restrictions imposées par Israël à l’accès des chrétiens à la vieille ville et à la fréquentation des églises le samedi ne sont peut-être pas directement liées aux tensions créées par les violentes incursions de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa la semaine dernière. Mais les chrétiens soulignent les pratiques israéliennes récentes et les actes violents de la part d’extrémistes juifs - auxquels les autorités israéliennes donnent toute impunité - qui les excluent progressivement et systématiquement de la Vieille Ville, en violation des accords de statu quo convenus par les trois religions, le judaïsme, l’islam et le christianisme.
Interrogée par Mondoweiss, Mae Cannon, directrice exécutive de Churches for Middle East Peace (CMEP), a déclaré : "Il est inacceptable d’imposer des restrictions aussi sévères au culte pendant l’une des périodes les plus sacrées pour les chrétiens". CMEP est une coalition de plus de 30 églises et organisations nord-américaines qui s’efforcent d’encourager des politiques américaines favorisant des résolutions globales des conflits au Moyen-Orient. Mae Cannon a ajouté que "Le CMEP appelle le gouvernement américain à intervenir directement auprès des autorités israéliennes compétentes pour que ces restrictions soient levées et que la liberté de culte de toutes les communautés de Jérusalem soit respectée".
Le rituel du Feu Sacré, pratiqué depuis des siècles, est une célébration chrétienne de la résurrection de Jésus. Au cours de ce rituel, les patriarches des Églises grecque orthodoxe et arménienne pénètrent dans une petite pièce située au-dessus de ce que l’on croit être le tombeau de Jésus. Ils en ressortent avec des bougies censées avoir été allumées par miracle. Les flammes sont partagées avec les fidèles, illuminant les murs sombres de l’église, puis emportées par les fidèles dans les églises de Terre sainte.
Dans leur déclaration de défi, les responsables des trois églises historiques ont déclaré : "La célébration de la cérémonie de la Sainte Lumière est un grand moment qui lie les fidèles à la lumière de Jésus-Christ... La cérémonie se déroulera comme il est d’usage depuis deux millénaires et tous ceux qui souhaitent pratiquer le culte avec nous sont invités à y assister. Cela étant clarifié, nous laissons les autorités agir à leur guise. Les Églises pratiqueront librement leur culte et le feront en paix."
Interrogée par Mondoweiss, Mae Cannon, directrice exécutive de Churches for Middle East Peace (CMEP), a déclaré : "Il est inacceptable d’imposer des restrictions aussi sévères au culte pendant l’une des périodes les plus sacrées pour les chrétiens". CMEP est une coalition de plus de 30 églises et organisations nord-américaines qui s’efforcent d’encourager des politiques américaines favorisant des résolutions globales des conflits au Moyen-Orient. Le CMEP appelle le gouvernement américain à intervenir directement auprès des autorités israéliennes compétentes pour que ces restrictions soient levées et que la liberté de culte de toutes les communautés de Jérusalem soit respectée", a poursuivi Cannon.
Le rituel du feu sacré, pratiqué depuis des siècles, est une célébration chrétienne de la résurrection de Jésus. Au cours de ce rituel, les patriarches des Églises grecque orthodoxe et arménienne pénètrent dans une petite pièce située au-dessus de ce que l’on croit être le tombeau de Jésus. Ils en ressortent avec des bougies censées avoir été allumées par miracle. Les flammes sont partagées avec les fidèles, illuminant les murs sombres de l’église, puis emportées par les fidèles dans les églises de Terre sainte.
Dans leur déclaration de défi, les responsables des trois églises historiques ont déclaré : "La célébration de la cérémonie de la Sainte Lumière est un grand moment qui lie les fidèles à la lumière de Jésus-Christ... La cérémonie se déroulera comme il est d’usage depuis deux millénaires et tous ceux qui souhaitent pratiquer le culte avec nous sont invités à y assister. Cela étant clarifié, nous laissons les autorités agir comme elles l’entendent. Les Églises pratiqueront librement leur culte et le feront en paix."
Traduction : AFPS