Lettre du 16/06/2016
Comme son Groupe Local AFPS 31, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) apporte au niveau national son soutien total à Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann convoqués au tribunal de Toulouse le 30 juin. Ils sont poursuivis pour « entrave à l’exercice normal d’une activité économique » et deux organisations pro-israéliennes dont la LICRA locale se sont portées parties civiles.
En fait, il s’agissait de deux distributions de tracts dans l’espace public toulousain fin 2014 et début 2015 qui s’inscrivent dans la campagne internationale Boycott–Désinvestissement-Sanctions qui est, à l’image de celle du boycott de l’Afrique du Sud dans les années 80, une démarche citoyenne et non violente, initiée par la société civile palestinienne pour en finir avec l’impunité de l’État d’Israël.
Le droit de critiquer un État qui ne respecte pas le droit international, qui occupe, colonise et pratique une politique d’apartheid, ne peut être remis en question. Ce droit se trouve au cœur même de la notion de société démocratique.
Comme les gouvernements suédois, néerlandais et irlandais, comme la FIDH qui vient de le réaffirmer, nous demandons le respect de la liberté d’expression et d’opinion pour les organisations et les militants qui s’engagent dans la campagne BDS.
Nous refusons toute disposition qui tendrait à criminaliser la solidarité envers les droits du peuple palestinien.
Nous apportons, avec AFPS 31 qui en fait partie, notre appui aux initiatives locales du Comité de soutien.
« Nous ne savons que trop bien que notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens ... » Nelson Mandela – 1997
Taoufiq Tahani
Président de l’AFPS