Le système de santé de la bande de Gaza assiégée est au bord de l’effondrement, ont averti dimanche 7 août 2022 des responsables palestiniens. Ils dénoncent le blocus israélien de 15 ans sur le territoire palestinien occupé et le grand nombre de victimes de la dernière offensive militaire israélienne.

En outre, pour le cinquième jour consécutif, Israël a renforcé la fermeture des points de passage de Gaza par lesquels la nourriture et d’autres produits de base, notamment le carburant pour l’unique centrale électrique, entrent dans l’enclave côtière.

"Des blessés arrivent à l’hôpital toutes les minutes ", a déclaré le directeur du complexe médical Al-Shifa, le plus grand et principal hôpital de Gaza, le Dr Mohammad Abu Selmiyeh. Il a averti que les services de base pourraient s’arrêter à tout moment en raison du manque de médicaments et d’équipements médicaux de base, ainsi que de la crise de l’électricité.

Au cours des bombardements israéliens sur Gaza, qui ont commencé vendredi et se sont poursuivis jusqu’à l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dimanche soir, 44 Palestiniens ont été tués, dont 15 enfants et quatre femmes. Au moins 360 personnes ont été blessées. Samedi, la centrale électrique a cessé de fonctionner après avoir manqué de carburant.

"La situation est très critique", a expliqué Abu Selmiyeh. Il a souligné qu’il est essentiel que les postes-frontières rouvrent d’urgence pour permettre aux médicaments, au matériel médical et aux produits jetables, ainsi qu’au carburant, d’atteindre la bande assiégée, qui est soumise à un siège mené par Israël depuis 2007.

Dans un appel lancé dimanche après-midi, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu’il n’avait la capacité de continuer à fonctionner que pendant 48 heures. Les responsables ont averti que les soins de santé s’arrêteront si le carburant et les médicaments ne sont pas autorisés à entrer dans la bande de Gaza.

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a prévenu que le manque de carburant pourrait affecter le travail des ambulances et des usines de désalinisation dans le territoire.

Traduction et mise en page : AFPS /DD