Photo : Abod Battah, jeune journaliste palestinien, a été enlevé puis relâché par l’armée israélienne vendredi 25 octobre 2024 © Abod Battah sur X
En moins d’une journée, les attaques israéliennes ont tué plus de 50 Palestiniens dans la bande de Gaza, la plupart d’entre eux dans le nord de l’enclave qui est le théâtre d’une nouvelle offensive terrestre israélienne depuis trois semaines, ce qui a conduit le chef des Nations unies à qualifier d’« insupportable » le sort des civils dans cette région.
Au moins 11 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés après qu’une école du nord de la bande de Gaza a été frappée dimanche.
En provenance de Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, Hind Khoudary, d’Al Jazeera, a déclaré que l’école se trouvait au milieu du camp de réfugiés de Shati, un camp densément peuplé situé dans le nord de la bande de Gaza.
« La frappe israélienne a tué au moins huit Palestiniens, dont trois journalistes et une fillette de huit ans, Zayn al-Ghoul, qui faisait la queue pour recevoir des biscuits de l’école », a-t-elle déclaré, ajoutant que le bilan pourrait s’alourdir en raison du nombre élevé de blessés.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait le rapport sur la frappe de l’école. L’armée a ajouté qu’elle avait tué plus de 40 combattants du Hamas dans la région de Jabalia au cours des dernières 24 heures, et qu’elle avait démantelé des infrastructures et localisé de grandes quantités d’équipements militaires.
Le Hamas n’a pas encore commenté les frappes de Jabalia.
Les frappes militaires israéliennes sur les villes de Jabalia, Beit Hanoun et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, ont jusqu’à présent tué environ 800 personnes au cours de l’offensive de trois semaines, a déclaré le ministère de la santé de Gaza.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit « choqué par le nombre effroyable de morts, de blessés et de destructions » dans le nord de la bande de Gaza.
« Le sort des civils palestiniens pris au piège dans le nord de la bande de Gaza est insupportable », a déclaré le porte-parole de M. Guterres.
Alors que le bilan de la campagne de représailles israélienne à Gaza approche les 43 000 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre, et que l’enclave densément peuplée est en ruines, de nouveaux pourparlers en vue d’un cessez-le-feu ont débuté à Doha.
Dimanche, les directeurs de la CIA et du Mossad, l’agence de renseignement israélienne, se sont rendus au Qatar pour rencontrer le premier ministre du Qatar et discuter d’un accord de cessez-le-feu. Des responsables égyptiens participent également aux discussions.
Par ailleurs, le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi a proposé un cessez-le-feu de deux jours à Gaza en échange de prisonniers israéliens et de quelques prisonniers palestiniens.
Au Liban, les forces israéliennes ont poursuivi dimanche leurs raids aériens sur la banlieue sud de la capitale Beyrouth, après avoir averti les habitants de plusieurs quartiers de quitter leur domicile.
Les forces israéliennes ont également pris pour cible le sud du Liban. Au moins huit personnes ont été tuées et 25 autres blessées lors d’une frappe aérienne israélienne sur la ville côtière de Sidon, dans le sud du Liban. Les autorités libanaises ont déclaré qu’au moins 21 personnes avaient été tuées lors d’attaques israéliennes dans le sud du Liban.
En représailles, le Hezbollah a lancé des attaques dans le nord d’Israël, de l’autre côté de la frontière.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré vendredi le premier ministre libanais Najib Mikati à Londres, mais n’a pas appelé à un cessez-le-feu immédiat. Washington fournit des armes et une couverture diplomatique à Israël, qui a été condamné pour avoir violé les règles de la guerre.
Traduction : AFPS