Le blocus israélien provoque une pénurie de fuel nécessaire pour faire fonctionner les bateaux et les pêcheurs sont là, sur le port, incertain de leur avenir. Ils ont peu d’espoir que la crise se termine bientôt.
Pour Abu Taysir, pêcheur de 56 ans, la mer est depuis toujours son gagne-pain. "Cette crise est quelque chose de nouveau pour les pêcheurs parce qu’avant, les Israéliens ne nous autorisaient pas à aller à plus de 8 miles de la côte. Ca nous a causé un gros problème, parce que nous ne pouvions pêcher que dans ces limites très étroites. Mais aujourd’hui, plus de 400 pêcheurs ne peuvent plus du tout sortir à cause de la pénurie de gas-oil et le manque de pièces détachées pour les bateaux endommagés par le harcèlement constant des Israéliens", dit-il.
"Nous savons que dans notre métier, nous courons beaucoup de risques et nous les acceptons aussi longtemps que nous pouvons continuer à travailler, mais ils nous étranglent et nous sommes complètement impuissants", ajoute-t-il.
Le Président de l’Assemblée des Pêcheurs, Abu Hani al-’Asi, a dit que plus de 300 bateaux de pêche étaient alignés dans le port et immobilisés à cause de la pénurie. Le fuel disponible est extrêmement cher, vendu à des prix prohibitifs. Selon Al-’Asri, les forces navales harcèlent les pêcheurs, souvent elles les détiennent et même il arrive que les soldats les jettent à la mer, et ils sont obligés de regagner la côte à la nage.
"Je suis l’aîné d’une famille de 9 frères et sœurs et chacun d’entre nous à 7 ou 8 enfants. Je ne gagne plus assez d’argent pour les faire vivre. Sans fuel, je ne peux pas travailler et quand il y en a, les Israéliens qui nous harcèlent", dit-il.
Il demande aux états arabes et aux organisations pour les droits de l’homme d’intervenir pour mettre un terme à la crise dans la Bande de Gaza.