Le centre social du Laboureur a accueilli dernièrement l’association France Palestine Solidarité pour une soirée ciné-débat. Deux maires palestiniens étaient également présents pour témoigner.
L’association France Palestine Solidarité est une structure nationale constituée de plus de 120 groupes, par exemple celui de l’agglomération Roubaix-Tourcoing, celui qui était présent récemment au centre social du Laboureur. « Le but est d’informer, sensibiliser le public, déclare Moha Aârab, le président. Le droit international est le fondement de l’association. » Celle-ci mène diverses actions dans les 22 communes du bassin Roubaix-Tourcoing. En 2011, sept films ont été projetés dans différents cinémas du secteur. Au centre social du Laboureur, il s’agissait d’un documentaire axé sur les enfants, leur ressenti sur le quotidien.
Des cartes, des panneaux descriptifs étaient à la disposition des visiteurs comme ce visuel sur « l’évolution de l’occupation israélienne en Palestine de 1946 à 2011 » qui offre une certaine vision du grignotage sur plusieurs décennies des territoires palestiniens. « Il faut expliquer, donner l’information, précise Moha Aârab. Les Palestiniens ne revendiquent que le droit, ainsi que des négociations. Il y a une vraie méconnaissance du conflit, elle engendre des difficultés de positionnement », ajoute-t-il.
Deux maires viennent témoigner
La rencontre était le fruit d’un partenariat avec l’association des centres sociaux de Wattrelos et l’association Amitié Lille-Naplouse (les deux villes sont jumelées) dirigée par M. Leblanc. Celle-ci a déjà effectué 80 voyages sur place.
Une intervention de deux responsables palestiniens a prolongé le documentaire : Sami Awad, maire d’Awarta, une ville de 7 000 habitants située à quelques kilomètres au sud de Naplouse, et Abedaltheem Owda, maire de Qusra, 6 000 habitants, plus loin au sud de Naplouse. « Les gens qui viennent de la Palestine racontent leur quotidien, c’est plus parlant, explique Moha Aârab. L’objectif est de travailler pour faire avec eux un jumelage citoyen. » Deux actions de parrainage ont ainsi été présentées : l’une pour les prisonniers palestiniens, l’autre pour les enfants.
CÉCILE BRIFFAUT, correspondante locale