Date de Parution : 13/02/2008
350 pages
L’universitaire Ilan Pappe s’est fait un nom, dans les années 1980, en tant qu’un de ces « nouveaux historiens » israéliens, qui s’attachent à faire la chronique des crimes de guerre et de la purification ethnique dont les Palestiniens ont été les victimes, durant la première guerre israélo-arabe de 1948.
Auteur de plusieurs ouvrages critiquant les mythes « héroïques » de l’histoire sioniste, il enseignait les sciences politiques à l’université de Haïfa, et il est le directeur académique du Centre de Recherche pour la Paix de Givat Haviva.
Avocat dévoué des droits des Palestiniens, il a lancé un appel à ostraciser Israël internationalement, à la manière dont l’Afrique du Sud de l’apartheid avait été soumise aux pressions internationales. Cela lui a valu d’être fustigé par un magazine sioniste de droite, Front Page, qui l’a présenté comme « l’Israélien le plus haï en Israël ».
En 2002, il a fait l’objet d’une enquête de sa propre université, en raison de son soutien à un étudiant en maîtrise qui avait révélé un massacre de Palestiniens, à Tantura, en 1948. Mais il a refusé de coopérer à cette enquête, qu’il a dénoncée en la qualifiant de « procès truqué » et de « mascarade maccarthyste ». Les accusations pesant sur lui furent par la suite annulées.
Son dernier ouvrage, paru en 2003 est « Une histoire de la Palestine contemporaine », dont il prépare actuellement la deuxième édition.