Le 5 janvier 1948 à Jérusalem, l’hôtel Sémiramis est dynamité par la Haganah, groupe paramilitaire sioniste. Dans ses Mémoires, Hala Sakakini, habitant le quartier Qatamon (Jérusalem-Ouest) en 2017 témoigne très bien des conséquences de ce plasticage :
« Toute la journée on a vu des voisins transporter leurs affaires et quitter leur maison pour s’installer dans des endroits plus sûrs, à Qatamon ou dans d’autres quartiers. Cela nous rappelait les photos de réfugiés européens pendant la guerre. Les gens étaient littéralement paniqués. La rumeur disait que des tracts avaient été distribués par les Juifs affirmant qu’ils transformeraient Qatamon en un tas de décombres. Lorsqu’on croisait des résidents qui fuyaient, on essayait de les encourager à rester. »
Référence : page 387 de l’ouvrage « Jérusalem : Histoire d’une ville monde » (Flammarion 2016) sous la direction de Vincent Lemire.
L’auteur indique « Ce témoignage direct confirme la volonté précoce, de la part des responsables de la future armée israélienne, de voir partir le plus possible d’habitants arabes des quartiers situés à l’ouest de la ville, avant même que les hostilités ne soient officiellement déclenchées. »