Les autorités et l’administration carcérale israéliennes ont fini par flancher. Après 38 jours d’un mouvement de désobéissance civile massif parmi les milliers de détenu.es palestinien.nes et à la veille de l’une des plus importantes grèves de la faim de l’histoire récente, les prisonniers ont obtenu le retrait des restrictions imposées par le ministre extrémiste Ben Gvir.
Après de longues semaines de désobéissance, de rassemblements silencieux et de refus des consignes arbitraires imposées dans les prisons israéliennes, le mouvement des prisonniers a donc réussi à faire plier l’administration carcérale.
Cette victoire est largement due à l’annonce d’une grève de la faim inouïe annoncé par l’ensemble des organisations de prisonniers, suivie par plus de 2000 personnes incarcérées.
L’annonce du lancement de la grève s’est fait via la publication d’un communiqué du Comité supérieur d’urgence du mouvement des prisonniers palestiniens, qui contient cette déclaration :
“Nous avons décidé d’entamer notre grève de la faim ouverte, “le Volcan de la liberté ou du martyre”, pour crier notre faim et notre fermeté au monde d’une seule et unique voix : Liberté, liberté, liberté !”
Cette annonce s’est fait avec l’appui des six organisations principales représentées parmi les prisonnier.es : la Fatah, le Hamas,le Mouvement du Djihad Islamique le Front Populaire de Libération de la Palestine, le Front Démocratique de Libération de la Palestine et le Parti du Peuple Palestinien.
L’appel a aussi été soutenu par Mohammed al-Tus, le plus ancien prisonnier palestinien incarcéré depuis 1985, et par Khader Adnan qui a déjà atteint 45 jours de grève de la faim depuis le premier jour de son arrestation.
Parmi les mesures punitives imposées par le ministre Ben-Gvir, on retrouve les restrictions relatives à l’accès à l’hygiène : réduction du temps disponible pour aller dans les douches, réduction de la quantité d’eau, suspensions d’eau chaude ...
Il convient de rappeler que selon les sources de l’ONG Addameer, 4800 palestinien.nes sont actuellement enfermé.es dans les prisons israéliennes, parmi lesquels 29 femmes, 160 enfants et 967 détenus administratifs, c’est à dire emprisonné.es sans charges ni procès.
Sources : WAFA / Addameer
Photo : WAFA