La journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai par un tir des forces de défense israéliennes selon les conclusions d’une enquête du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme rendues publiques vendredi 24 juin.
« Toutes les informations que nous avons recueillies – y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien – corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de Palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat, lors d’un point de presse à Genève.
« Nous n’avons trouvé aucune information suggérant qu’il y ait eu une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes », a souligné Ravina Shamdasani, estimant qu’il était « profondément troublant que les autorités israéliennes n’aient pas ouvert d’enquête judiciaire ».
La journaliste américano-palestinienne portait une veste pare-balles sur laquelle était inscrit le mot « presse » et un casque de protection lorsqu’elle a été atteinte d’une balle juste sous son casque.
La police israélienne a, de son côté, annoncé jeudi 23 juin avoir conclu l’enquête interne sur son intervention lors des funérailles de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh en mai à Jérusalem, une charge musclée ayant provoqué un tollé international. « Les résultats de l’enquête sur l’attitude de la police lors des funérailles de la journaliste Shireen Abu Akleh ont été présentés au commandant de la police », avait alors affirmé la police dans un communiqué. Mais ces conclusions n’ont pas été publiées.
Après avoir affirmé dans un premier temps que la reporter, qui portait un gilet pare-balles avec l’inscription « presse », avait « probablement » succombé à un tir palestinien, Israël avait ensuite dit ne pas écarter qu’il puisse s’agir d’un tir provenant des soldats israéliens.
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