La famille de l’activiste palestinien Nizar Banat, mort pendant sa détention par les forces de sécurité palestiniennes en juin, a demandé une enquête internationale sur les circonstances de sa mort.
Nizar Banat, l’un des principaux critiques de l’Autorité palestinienne et de son président, Mahmoud Abbas, a été assassiné quelques heures seulement après la perquisition de son domicile et sa détention par les forces de sécurité palestiniennes dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Hier, les avocats de la famille, le cabinet britannique Stoke White, ont indiqué dans un communiqué qu’ils avaient demandé à la police métropolitaine britannique d’ouvrir une enquête en vertu du principe de compétence universelle.
Stoke White a indiqué qu’il avait également demandé à plusieurs branches du système des droits de l’Homme des Nations unies d’ouvrir des enquêtes, notamment le Groupe de travail sur les détentions arbitraires et quatre rapporteurs spéciaux.
En juin, un examen post-mortem a montré que Banat avait été battu à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains, pendant l’heure qui s’est écoulée entre son arrestation et sa mort.
La déclaration de Stoke White indique que sept hauts responsables de l’Autorité palestinienne sont cités dans la demande d’enquête, dont le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein Al-Sheikh, soupçonné de torture et de crimes de guerre.
"La responsabilité du meurtre de Nizar Banat incombe très clairement aux hauts dirigeants de l’Autorité palestinienne, notamment le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Mohammed Shtayyeh", a déclaré Hakan Camuz, responsable du droit international et de Stoke White.
Mardi, les Nations unies ont condamné dans un communiqué la "pression continue" exercée par l’Autorité palestinienne sur le droit à la liberté d’expression après l’arrestation d’une vingtaine de Palestiniens en Cisjordanie qui avaient prévu une manifestation pour demander justice pour Banat.
Traduction : AFPS