Après 15 mois de génocide continu contre le peuple palestinien, Al-Haq publie un nouveau rapport : « La destruction systématique du système de santé de Gaza : Un modèle de génocide ». Le rapport détaille la campagne de génocide menée par Israël contre le peuple palestinien, en détruisant systématiquement le système de santé de Gaza et en refusant délibérément aux Palestiniens gravement malades et blessés l’accès à des soins médicaux vitaux, actes réalisés dans l’intention de détruire les Palestiniens, en violation de la convention sur le génocide.
L’assaut militaire d’Israël sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 a dévasté tous les secteurs de la société palestinienne, enracinant le régime colonial d’apartheid des colons et la fragmentation du territoire palestinien. Le ciblage des hôpitaux et des centres de santé par l’armée israélienne, le refus de fournir des soins médicaux adéquats dans et autour de la bande de Gaza, et l’enlèvement, la torture et le meurtre du personnel médical sont la preuve de l’intention génocidaire d’Israël : (i) infliger des conditions de vie calculées pour provoquer la destruction physique du peuple palestinien dans la bande de Gaza, et (ii) imposer des mesures destinées à empêcher les naissances palestiniennes dans la bande de Gaza.
La politique concertée visant à détruire le système de santé à Gaza est directement et causalement liée aux déclarations des responsables israéliens. Dès le début de l’assaut militaire contre Gaza, le gouvernement et l’armée israéliens ont ciblé les hôpitaux de Gaza, déformant les principes du droit international pour justifier la violence génocidaire contre le peuple palestinien. En octobre 2023, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré lors d’une conférence de presse que « le Hamas a transformé les hôpitaux en centres de commandement et de contrôle et en repaires pour les terroristes et les commandants du Hamas ». En novembre 2023, l’OIF a publié et supprimé un message sur le média social X qualifiant les ambulances et les hôpitaux d’« infrastructures terroristes » et de « cibles militaires légitimes ». En effet, la caractérisation du système de santé dans la bande de Gaza comme « infrastructure terroriste » et l’utilisation de l’argument selon lequel les groupes militants utilisaient les hôpitaux et les personnes déplacées à l’intérieur comme « boucliers humains » ont imprégné la société israélienne, avec un groupe de 45 rabbins juifs influents en Israël publiant une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu déclarant qu’il n’y a pas d’objection religieuse ou morale au bombardement de l’hôpital Al-Shifa à Gaza. L’absence d’obligation de rendre compte des déclarations et des actions des dirigeants et du personnel militaire israéliens a renforcé l’acceptation croissante de la violence contre les Palestiniens et a permis à l’assaut ininterrompu contre le système de santé de Gaza de devenir systématique et institutionnalisé.
Par le biais d’un modèle documenté de : (i) privation intentionnelle de ressources ; (ii) intimidation ; (iii) ciblage direct ; (iv) siège ; et (v) invasion, les FIO ont systématiquement ciblé les hôpitaux de Gaza pour les mettre hors service, détruire leurs installations et empêcher l’accès des Palestiniens à des soins médicaux essentiels, dans un contexte d’intensification des frappes aériennes israéliennes et de destruction de résidences civiles, d’écoles, d’abris, de mosquées, d’églises et d’autres zones protégées en vertu du droit humanitaire international.
Les attaques d’Israël contre les zones hospitalières protégées et le personnel médical ne laissent aucun endroit sûr où le peuple palestinien puisse survivre à Gaza. Alors qu’Israël soumet les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza à des conditions de vie visant à leur destruction physique, nous demandons instamment aux États d’intervenir immédiatement pour mettre fin au génocide israélien en cours à Gaza et de s’attaquer au ciblage systématique du personnel médical et des hôpitaux, dans un territoire assiégé militairement, où Israël continue de massacrer les personnes déplacées dans des zones censées soigner les malades et les blessés, provoquant à terme l’effondrement du système de santé de Gaza et ne laissant plus aucun endroit sûr où les Palestiniens puissent survivre.
Traduction : AFPS