La majorité sans doute des lecteurs du Haaretz, qui gravite à la périphérie du consensus israélien concrétisé par la composition de l’actuelle Knesset, évite consciencieusement ses articles ainsi que ceux d’Amira Hass. L’une et l’autre disposent en dehors de leur pays d’une notoriété et d’une reconnaissance inversement proportionnelles à celles dont ils peuvent jouir en Israël.
Réputé pour sa radicalité s’agissant du conflit, le site electronic intifada est manifestement gêné de voir les intérêts palestiniens défendus à sa manière par une “plume” de l’autre camp, ou plus généralement par le truchement d’une tierce partie, journalistes, humanitaires ou militants de l’extérieur. Ce qui conduit l’auteur de la recension (au final assez vacharde) de déplorer le très faible nombre d’ouvrages en anglais consacré à ce conflit écrits par des Palestiniens et des Arabes.
Ce désert éditorial ne permettrait pas de prendre conscience de la réalité dans laquelle évoluent les Palestiniens. Une remarque qui vaut également pour la France, à de très rares exceptions comme celle de Raja Shehadeh dont nous avions rendu compte ici. [1]