Le premier ministre palestinien, 25 mars à Ramallah.
Ce projet de budget, discuté mardi en conseil des ministres, devrait être entériné jeudi par le gouvernement, avant d’être soumis à l’approbation du président Mahmoud Abbas, d’ici à la date butoir du 31 mars. "Ce budget a été élaboré dans des circonstances difficiles", avait expliqué lundi M. Fayyad à des journalistes, rappelant la crise financière de l’Autorité palestinienne liée au fait qu’une partie de l’aide étrangère attendue l’année dernière n’a pas été versée.
Le projet de budget chiffre à 1,4 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) le besoin de "financement externe", sur une enveloppe totale de près de 3,9 milliards de dollars (3 milliards d’euros). Le déficit budgétaire pour 2013 est évalué à un peu plus d’un milliard de dollars et la dette de l’Autorité palestinienne approche les 4 milliards de dollars.
L’ARABIE SAOUDITE PRINCIPAL CONTRIBUTEUR
Selon M. Fayyad, les engagements pris par les bailleurs de fonds lors d’une réunion le 19 mars à Bruxelles devraient permettre de satisfaire les besoins de l’Autorité palestinienne. L’Arabie saoudite doit être le principal contributeur, et l’Union européenne va maintenir son assistance à 300 millions d’euros (390 millions de dollars).
Au terme de la récente visite de Barak Obama dans la région, Washington a annoncé le déblocage de 500 millions de dollars d’aide aux Palestiniens, une somme gelée depuis des mois par le Congrès. L’administration Obama cherche aussi à obtenir du Congrès 200 millions de dollars de plus pour des projets de développement dans les territoires. Parallèlement, Israël a repris lundi le transfert des taxes dues à l’Autorité palestinienne, suspendu en décembre en représailles à l’octroi du statut d’Etat observateur à la Palestine à l’ONU.
Le protocole de Paris de 1994 prévoit en effet qu’Israël rétrocède les taxes prélevées au nom de l’Autorité palestinienne, dont elles représentent les deux tiers des recettes budgétaires propres. Mardi, le Qatar a aussi proposé à l’ouverture du sommet arabe la création d’un fonds d’un milliard de dollars pour Jérusalem, auquel Doha contribuera à hauteur de 250 millions de dollars.