Lorsque les militant.es de Nancy ont appris l’offensive israélienne sur Rafah dans la nuit de lundi à mardi, marquant une nouvelle escalade dans l’horreur du génocide en cours à Gaza, il a été clair qu’une réaction s’imposait. Malgré les jours fériés et le pont de l’Ascension, entre 350 et 400 participants ont envahi les rues du centre-ville de Nancy le samedi 11.
La manifestation, combative et dynamique, a surpris les centaines de touristes présents dans le cœur historique de la ville. Place Stanislas, noire de monde sous un beau soleil, la foule brandissait des drapeaux palestiniens, scandant "Génocide à Gaza : sanctions contre Israël" ou encore "Enfants de Gaza, enfants de Palestine : c’est l’humanité qu’on assassine". Surprise et soutiens se lisaient sur les visages des passants, témoins de cette mobilisation.
Les militant.es de Nancy ont auparavant parcouru le centre-ville, où se pressaient de nombreux Nancéiens et touristes. La ville, connue pour son art nouveau et ses contes de Lorraine, a pu être témoin de la mobilisation contre le génocide et en faveur des droits humains. De nombreux soutiens se sont manifestés sur leur passage, avec des smartphones en main pour capturer ce cortège bruyant et coloré.
En tête de la manifestation, des étudiants de différentes facultés de Nancy et de Sciences Po ont pris la parole, très applaudis au départ place Maginot, après une intervention de l’AFPS. Les blouses blanches pour Gaza, toujours très actives, ont organisé une intervention place Charles III, où tout le monde s’est couché au sol pour une longue et émouvante minute de silence. Une scène mimant les prisonniers politiques enchaînés a également été présentée.
Malgré le pont, la participation syndicale et politique a été notable, avec même la présence du député PS Dominique Potier en fin de cortège.
La manifestation s’est conclue, comme désormais à chaque fois, par un concert de casseroles, trompettes et sirènes sous les fenêtres de la préfecture, en signe de protestation contre le silence complice du gouvernement français. Une mobilisation réussie, malgré les incertitudes initiales.